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Au PSG, les formules se multiplient mais pas les buts

Publié le 11 février 2011 par Moodds

France - Ligue 1 - Samedi 12 Février 2011
Le PSG, 3e, n'a pas réussi à marquer lors de deux de ses quatre derniers matches de L1: de quoi regretter les points perdus et s'interroger sur la formule offensive idéale alors que différentes combinaisons ont été essayées.

Le débat prend son origine dans le surprenant manque de complémentarité dont font preuve Hoarau et Erding.

Depuis un an et demi -outre une première saison perturbée par leurs blessures respectives- les deux attaquants peinent à afficher une entente cordiale sur le terrain.

Et les deux meilleurs buteurs du PSG des deux dernières saisons (15 et 17 but), qui n'ont marqué "ensemble" dans le même match qu'à deux reprises, restent chacun bloqués à six buts.

Au rayon passes décisives, Hoarau n'en a accordé qu'une seule à Erding... qui n'a pas encore trouvé le moyen de lui rendre la politesse. La multiplication d'occasions méthodiquement ratées avive même la frustration.

A tel point que Kombouaré, indéfectible supporteur du 4-4-2 et du duo, semble hésiter sur le dispositif le plus adapté et pencher de plus en plus vers le 4-2-3-1. Il s'agit autant de profiter du toucher de balle de Bodmer derrière la pointe que de mettre fin à une obstination pas encore récompensée...

Prometteuse contre Agen en Coupe de France, l'entente a ensuite montré ses limites en Bretagne. La formule Bodmer-Erding-Luyindula a aussi été expérimentée, mais le dernier n'a jamais caché qu'il s'entendait moins avec le Turc qu'avec le Réunionnais.

Prompt à "cartonner" contre les sans grades ou les formations en difficulté mais souvent muet face aux équipes qui ferment le jeu ou dotées de qualités défensives naturelles, Paris est victime d'un mal récurrent. En 180 minutes contre Rennes les coéquipiers de +Make+ sont ainsi restés sans réponse.

"Jouer avec Mevlut et Bodmer, c'est différent", reconnaît d'ailleurs Hoarau qui a joué l'aller et le retour avec les deux schémas. "Mais c'est vrai que quand on est deux attaquants, c'est une force car on se complète avec un grand et un petit vif. Généralement c'est comme ça qu'on décrit les duos".

Si le grand Guillaume a aussi esquissé son auto-critique en estimant qu'il "manquait de grinta" et qu'il devait "recadrer" son jeu pour "être plus égoïste", il a surtout regretté publiquement le passé, semblant déplacer indirectement la pierre dans le jardin de son coéquipier turc.

"Lors de ma première saison avec Giuly, on se trouvait les yeux fermés, il anticipait tous mes gestes. Un neuf et demi est là pour faire jouer l'équipe", a-t-il martelé.

Déjà présente avant la trêve, cette défaillance récurrente était toutefois masquée par un Nene incandescent... qui est en train de douter en raison de sa récente non-sélection pour France-Brésil, l'objectif de sa saison.

Lors des 18 premiers matches de L1, Paris n'a rendu copie blanche sans but qu'à trois reprises. Lors de ses quatre derniers matches, cela lui est arrivé déjà deux fois. C'est assez pour tirer la sonnette d'alarme.

D'autant plus que samedi, contre Lens, la suspension de Giuly offre un nouveau casse-tête à son entraîneur. Qui pour remplacer dans le couloir l'éternel trublion de 34 ans depuis que Sessegnon a fui ?

Plus que le rapide Maurice, ce devrait être le vieillissant Luyindula (31 ans, un seul match joué en entier cette saison contre... Arles-Avignon), qui n'a toujours pas marqué en L1 cette saison et semble avoir de plus en plus de mal à multiplier les efforts malgré la finesse de son jeu.

Heureusement qu'en face, c'est Lens: une équipe qui avait explosé à Paris en janvier en Coupe de France, y encaissant cinq buts.

© 2011 AFP
Auteur : Par Colin DRONIOU - PARIS (AFP)
Crédit : © AFP/Archives - Damien Meyer


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