Brvm : Un mystérieux problème technique a empêché la cotation le 09 février 2011

Le mercredi 09 avril 2011 était un jour ouvrable ordinaire à Abidjan, ville où se trouve le siège de la Brvm. Pourtant, la cotation n’a pu se tenir ce jour là. Les investisseurs qui habituellement consultent les résultats de la cotation sur le site web de la Brvm ne comprenaient rien. Ceux qui à l’aube ont vu dans la presse ivoirienne, des titres annonçant une descente policière à la Brvm la veille se sont inquiétés. Chacun y est allé à ses suppositions, jusqu’à ce qu’on apprenne qu’un communiqué de la Brvm annonçait l’annulation de la séance du fait « des problèmes techniques ».

Nous avons approché quelques employés de la Brvm qui ont tous répété le même discours. On y a cru jusqu’à ce qu’un agent du service informatique se dérobe bizarrement devant nous, lorsqu’on l’a demandé si le problème informatique était dû à un logiciel ou à une machine en panne ? Lorsqu’on considère en plus de cela, la présence policière dans la cour de l’institution, nous concluons que les « problèmes techniques » du mercredi étaient très probablement artificiels.

En effet, des responsables du ministère ivoirien des finances ont rencontré le DG de la Brvm, M Gillet le mardi. Ils étaient accompagnés de policiers. Depuis leur départ, il y’a une présence policière au sein de l’institution. Les raisons de leur visite restent inconnues et les hypothèses évoquées, illogiques.

La presse pro-Ouattara a dit que les fonctionnaires ivoiriens dépendants du gouvernement Gbagbo étaient venus chercher de l’argent à la Brvm. Lorsqu’on considère la méconnaissance du marché financier par certaines autorités du ministère des finances, on peut dire que c’est possible. Mais toujours, est-il que la Brvm ne garde pas de liquidités. Les échanges de titres et de fonds se font électroniquement. Il y’a pas de milliards la-bas.

Certains m’ont dit que les gens du ministère sont venus à la Brvm pour empêcher une délocalisation de l’institution. C’est une idée ridicule parce qu’aucun pays de l’Uemoa n’est à ce jour digne d’abriter le siège de cette institution sous régionale. Ceci parce qu’aucun d’eux n’a fait l’effort d’y introduire des entreprises depuis sa création. L’essentiel des entreprises cotées à la Brvm, est le produit de la politique de l’ancien président ivoirien, M Houphouet Boigny pour les sociétés ivoiriennes et du président Paul Derreumaux pour les 4 filiales du groupe Bank Of Africa. De plus les travaux d’extension des bureaux actuellement en cours démontent cette hypothèse.

Il ne s’agit pas non plus d’une réquisition de l’institution. Aucun texte de ce type n’a été publié à ce jour comme nous l’a confirmé un collaborateur direct de M Gillet. Ce dernier nous a dit également ne pas savoir pourquoi est ce qu’il y’avait des policiers dans la cour de l’institution mais comme ils n’entravent pas l’activité et les déplacements des employés, cela ne le dérange pas.

Euclide Okolou