Un épisode qui commence alors que nous sommes le matin. Ally McBeal et Georgia Thomas semblent être en manque, attendant désespérément le retour de Billy, leur sauveur, leur homme providentiel. Car celui-ci amène le précieux café, salutaire pour bien commencer la journée. Alors que Georgia s’apprête à boire sauvagement le café contenu dans un gobelet isotherme, Ally interrompt son geste, et la conduit à l’écart, dans son bureau, pour lui montrer comment… déguster, comme il le faut, un capuccino. Non pas sauvagement, à la va-vite, comme les hommes font habituellement l’amour, mais délicatement, sensuellement, en prenant son temps…
(au passage, ce n’est ni la première, ni la dernière fois que la série se sera amusée à mettre les deux jeunes femmes dans des situations équivoques).
Et la métaphore à la fois verbale et visuelle ne cessera de se développer. Ally l’invite à effectuer des va-et-vient du gobelet au nez, que l’on rapproche ou que l’on éloigne. Afin de se délecter de son arôme, de s’en émoustiller. Puis on passe à la dégustation de la mousse venant garnir le couvercle du gobelet du précieux café. Sous les regards estomaqués de Billy Thomas et Richard Fish, qui, cachés derrière la porte, ne perdent pas une miette de la scène, la caméra s’attarde longuement sur les lèvres et les langues des personnages qui goûtent cette mousse… Avant de partir dans une satisfaction orgasmique d’avoir eu enfin en bouche ce si désiré café.
Au final, le spectateur, transformé bien malgré lui ici en voyeur, et sans en être averti, aura assisté à l’une des scènes les plus émoustillantes, les plus érotiques et sensuelles de l’histoire des séries, digne d’un film érotique, à s’en faire dresser les cheveux si courts et désespérément invisibles d’une Geneviève de Fontenay gardienne de la bonne et sainte morale.
Générique, un nouvel épisode a commencé…