Parler de fleurs et détourner le profit
Parler de toi et enjamber les barricades lémuriennes
Du non dit
Assis au chevet du mort dans l’immanence du brasier
Assis au sépulcral chevet
Je suis celui qui fait l’amour avant d’écrire
Quand d’autres
Je suis le dieu d’un monde de pacotille
Quoi d’autre
La lumière sur Bruxelles et sur ta fesse
Se mêle au fiel se mêle de vent
Et le soufre lent s’écoule de tes ailes
Trop lâches
Je suis le dieu d’un univers que j’aimerais croire parallèle
Je suis deus ex machina à l’ensimage vaginal
Quand je fais l’amour j’invertis son nom
Et retroussant ma chair j’enserre en moi son séant
J’entrouvre la faille qui me mène au cœur
Je suis celui qui écrit mots
Celui qui crache vers sur la page grêle du manque
Du mépris
Juste pour la beauté du geste
Et l’inutilité
J’aime errer sur le papier
Et de tes ailes d’ange délinéer les contours
Avec un filet de salive
J’aime brasser ton corps comme une mer de véhémences
Errer sur le cierge des convoitises
Et m’enfoncer dans l’or
Vierge
Soleil au bout des doigts
Soleil grevé de solipsistes ivraies
Grave nudité d’un torse
D’un membre
Aux décalages tectoniques
Devenu seul en moi j’ouvre les yeux
Je vous observe de l’intérieur
Avec la tempérance de la terre
Des éléments
Avec autour de moi vos velléités vos ombrages
Je me couche
J’entrouvre la faille qui me mène
Au cœur de vous
12.12.2010