Brvm : 2e séance de cotation annulée en moins d’une semaine

Après le 09 février dernier où la séance de cotation a été annulée pour « des raisons techniques », ce lundi encore les courtiers de l’Uemoa n’ont pu confronter leurs ordres de bourse sur la place d’Abidjan. La raison officielle est une fois encore : des problèmes techniques.

En réalité, il y’a pas de problèmes techniques à la Brvm, absolument aucun. C’est juste qu’en plus des policiers présents dans la cour de la bourse, des agents du ministère ivoirien des finances oeuvrent à contrôler l’institution dans son fonctionnement au quotidien. Certains employés clés refusent de participer à cette opération en s’absentant volontairement. C’est ce qui explique la fermeture du marché ce lundi. De l’autre coté de la chaussée, au siège du Crepmf (l’autorité de régulation) nous avons remarqué que l’entrée principale était fermée.

Le gouvernement Gbagbo soupçonnerait les autorités de la Brvm de vouloir délocaliser l’institution au Bénin.

Tout ceci indique que la Brvm est devenue un des fronts de la crise ivoirienne, particulièrement dans son aspect Uemoa – camp Gbagbo. Ces annulations de séance à répétition pourraient effrayer les investisseurs et nous conduire à une crise boursière aux effets imprévisibles.

Rappelons que la Cote d’Ivoire, pays qui abrite le siège de la bourse sous régionale, traverse une crise post électorale depuis décembre 2010. M Gbagbo a été déclaré vainqueur des élections présidentielles par le conseil constitutionnel avec 51% des voix, après annulation des résultats de 7 départements qui avaient voté son adversaire, M Alassane Ouattara à 74% au premier tour. Ce dernier qui bénéficie du soutien de l’Uemoa et d’une bonne partie de la communauté internationale n’a pas reconnu les résultats définitifs du conseil constitutionnel  et s’est autoproclamé président légitime de la Cote d’Ivoire.

Euclide Okolou