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La revue parlementaire se penche sur l’école et PISA

Publié le 15 février 2011 par Veille-Education

La revue parlementaire a interrogé Olivia Millioz, responsable de la communication de SOS Éducation.

Qu’avez-vous pensé des résultats de la France dans la dernière édition du rapport PISA ?

Depuis le lancement de l’enquête PISA, il y a dix ans, les performances de la France n’ont cessé de baisser. Ces très mauvais résultats devraient nous faire réagir, or les politiques ne font rien. Il faut savoir que 40 % des enfants n’arrivent pas à lire correctement en sortant du primaire. Cette situation a été constatée par de très nombreux rapports sur la question : l’école française n’apprend plus à nos enfants à lire et écrire correctement.

Quelles sont les causes de cette situation ?

Il y a un problème de méthode d’apprentissage de la lecture, mais le dire c’est soulever l’un des plus grands tabous du moment. Beaucoup d’écoles refusent de faire le choix de la méthode syllabique. Il n’y a qu’à ouvrir les manuels actuellement en vigueur pour s’en convaincre. On reste sur une approche globale qui a d’ailleurs des conséquences néfastes sur l’apprentissage des autres matières. En mathématiques, par exemple, ces difficultés en lecture posent problème dans la compréhension des énoncés.

Pourriez-vous proposer 3 mesures pour remédier à cette situation ?

Il faut tout d’abord mettre en œuvre une action parlementaire en faveur de l’approche syllabique. Des études menées au Royaume-Uni qui viennent d’être publiées ont montré que les écoles utilisant cette méthode avaient des meilleurs résultats en lecture, indépendamment de la situation sociale des élèves. Les auteurs de cette initiative ont eux-mêmes été surpris des résultats obtenus. D’autre part, il faut faire en sorte que l’on identifie au sein des écoles les bonnes pratiques, ce qui suppose plus de transparence. Demandez aujourd’hui quelle méthode est utilisée dans l’école de votre enfant, vous obtiendrez rarement une réponse claire. Enfin, il faut aller vers une autonomie plus grande des établissements. Il est urgent de doter les écoles d’une vraie direction qui soit incarnée. Or actuellement, les professeurs d’écoles primaires ou de collèges reçoivent des messages brouillés et contradictoires de la part de leurs différentes instances hiérarchiques. Les discussions sur l’école ont trop souvent été monopolisées par des utopistes. Il est important de dépassionner ce débat afin de gagner en efficacité pour les enfants.

Article tiré de La revue parlementaire – Janvier 2011

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