Magazine Société

Le triste bilan de Serge Grouard

Publié le 15 février 2011 par Pascal_martineau

travaux-halle.jpgSi l’excepte la construction d’un nouvel hôpital à La Source (qui dépend essentiellement du bon vouloir de l’Etat), quelles réalisations notables pour l’avenir et la transformation de notre ville Serge Grouard pourra-t-il mettre à son bilan en 2014 ?Inventaire.

Commençons par des projets restés lettre morte : aménagement du quartier Dessaux, terrain des Groues n’ont pas dépassé le stade du programme électoral. La tête nord du Pont de l’Europe n’a connu que des projets avortés. La gare d’Orléans attend toujours une hypothétique liaison tram-train pour remplacer le sordide passage qui en fait office pour l’instant. Sous sa patinoire annuelle et ses chalets multicolores, la place du Martroi reste délabrée. Du côté de la Charpenterie, la halle détournée de sa fonction initiale reste désespérément vide après le feuilleton « espace culturel Leclerc » qui s’est terminé en eau de boudin. La Motte Sanguin attend toujours ses appartements de luxe, son hôtel 4 étoiles avec vue imprenable sur le pont Thinat et, accessoirement la réouverture du parc au public. Le canal lui, réouvert à grands frais, est pour l’instant une coquille parfois vide de toute eau, privé de bateaux faute de navigabilité et agrémenté d’une capitainerie (sic) inutile ; tandis que le très coûteux Inexplosible fait se tirer les cheveux à ses exploitants successifs, chaque fois que les caprices de la Loire le rendent inaccessible.


canalvide2.jpg
A l’Argonne, le réaménagement du quartier promis par la convention territoriale tarde à se concrétiser. A la Source, le Grand Projet de Ville a été revu à la baisse par rapport aux ambitions initiales de l’ancienne majorité. A Coligny, alors qu’un concours d’architecture avait été prévu par la municipalité précédente, l’abandon de cette belle ambition s’est traduite par un manque de cohérence générale du quartier. Un « rêve » de jardin boulevard Saint-Euverte en lieu en place du parking qui s’y trouve actuellement avait donné lieu a de belles envolées lyriques de Serge Grouard, après qu'il eût quand même, excusez du peu, envisagé de raser tous les arbres pour construire un parking souterrain : ce « jardin extraordinaire » n’est toujours pas sorti de terre. Mais le maire d’Orléans nous a plus habitués aux projets avortés, aux reculades qu’aux inaugurations dignes de ce nom.


tramtrain.jpg
Après l'abandon – devant le tollé provoqué par cette annonce, de la faculté de lettre en centre-ville, l’accueil, sur le site de la Madeleine débarrassé de son vieil hôpital, de filière universitaires est toujours dans les cartons. Que dire du tram ? Prévue dès la construction de la première ligne, la liaison est-ouest ne verra le jour qu’avec de nombreuses années de retard et un budget qui explose, faisant de cette seconde ligne l'une des plus chères de France au kilomètre. Le maire d’Orléans, qui avait fait campagne en 2001 contre ce mode de transport n’a dû s’y résigner que contraint et forcé par le bon sens et la mobilisation citoyenne. Même reculade pour l’ARENA pout lequel le site de l’hippodrome, jugé incontournable, a finalement été abandonné. Dernier avatar en date : la rue des Carmes et la trémie Jaurès. La première sera piétonne, le seconde restera en l’état. Là encore, et même si l’on peut regretter de ne pas voir disparaître – sans parking – cette aberration urbanistique, c’est la mobilisation associative, citoyenne, politique qui a ramené le député-maire à la raison. On comprend qu’il se méfie des contre-pouvoirs. Qui ne font que révéler, par les combats qu’ils gagnent, l’incurie de la municipalité actuelle et son incapacité à mener à bien de grands projets.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pascal_martineau 319 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine