A qui le tour ?
Après Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte vient de dégager. Bouteflika en Algérie, Mohamed VI au Maroc et bien d'autres encore ont des raisons de se faire du souci sur leur avenir. Qu'ils dégagent à leur tour !
Bravant la peur, refusant de continuer à se laisser humilier, les peuples ont chassé les vieux dictateurs violents, corrompus, autoritaires. Oui, en quelques semaines, on peut en finir avec des tyrans qui semblaient indétrônables : face à la détermination des masses, à l'affirmation de la dignité, des régimes peuvent tomber.
Un processus loin d'être achevé
La lutte continue contre ceux qui veulent maintenir l'ancienne caste au pouvoir et pour imposer le partage des richesses pour vivre mieux, faire reculer la misère et la précarité, gagner l'égalité politique et sociale entre les hommes et les femmes.
L'impérialisme des puissants, responsable de guerres de par le monde, a subi, avec la révolte des peuples Tunisien et Égyptien une lourde défaite.
Oui, la jeunesse, les classes populaires du monde arabe montrent la voie. La crise économique, écologique, sociale, démocratique sans précédent qui secoue le système capitaliste concerne tous les continents. Elle fait peser des menaces sur l'avenir de l'humanité. Partout, les classes possédantes et les gouvernements à leur service imposent des politiques d'austérité drastiques.
Les processus révolutionnaires en Tunisie et en Égypte sont une leçon pour nous, en nous montrant que l'ensemble du peuple, femmes et hommes, ouvriers, précaires, chômeurs, jeunes... peut prendre sa destinée en main.
Soutien internationaliste aux peuples du monde arabe et du Moyen Orient qui se révoltent
Notre solidarité avec la lutte des peuples, c’est aussi la lutte contre notre propre impérialisme, en dénonçant la collusion de notre État avec leurs exploiteurs.
Et qu'ils dégagent aussi les Sarkozy, Fillon, Alliot Marie qui ont soutenu jusqu'au bout ces régimes, les ont armés, financés, ont formé leurs cadres répressifs.
D’ores et déjà, les populations jordaniennes, yéménites, algériennes, irakiennes, palestiniennes sont descendues dans la rue pour exiger des changements politiques. C'est au tour du peuple Iranien de manifester contre le régime d'Ahmadinejad. Les Algériens sont amenés à nouveau à descendre dans la rue le 19 février.
Poursuivons ici et maintenant cette solidarité nécessaire, notamment en combattant les attaques que mènent d’ores et déjà les institutions et les groupes capitalistes internationaux pour empêcher tout prolongement social et économique de ces révolutions naissantes.