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10 attitudes positives pour ne plus crier sur votre enfant

Publié le 16 février 2011 par Dagcreation

Je connais dans mon entourage des personnes qui crient sur leurs enfants. J’ai également vécu avec une personne qui criait souvent et régulièrement sur son fils jusqu’à en devenir rouge. Je me suis souvent posé la question POURQUOI ? Il est souvent difficile de raisonner ces personnes quand elles sont lancées dans leurs colères, bien que chaque situation soit différente. J’ai alors pensé écrire un article sur le sujet. J’en ai parlé un peu autour de moi et voici ce que quelques amis ont trouvé. Aujourd’hui j’aimerais partager avec vous 10 attitudes positives…

Merci de votre fidélité

Georges Richard

10 attitudes positives pour ne plus crier sur votre enfant

Source: Anne-Marie Delisle, psychoéducatrice,  octobre 1997.

Un jour ou l’autre, on se surprend à crier aux enfants ce qu’on a déjà répété cinq ou six fois calmement. Sous le coup de la surprise, ils s’exécutent. Mais, si la scène se répète, ils finissent par s’habituer à nos cris et ne réagissent plus. Heureusement, il y a d’autres façons de se faire écouter.

* Établir un contact visuel
On a plus de chances d’attirer son attention si l’on dit à l’enfant: «Regarde-moi quand je te parle.» Si l’on crie du haut de l’escalier alors qu’il regarde la télévision, le contact ne s’établira pas.
* Définir clairement nos attentes
On dit généralement: «Va faire ta chambre.» Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Pour l’enfant, c’est peut-être faire son lit. Alors que, pour nous, c’est aussi ramasser son linge sale, débarrasser sa table de travail et ranger ses livres. Une suggestion: coucher nos attentes sur papier, les illustrer de petits dessins et les afficher. Ce sera un aide-mémoire et une sorte de contrat: on s’entend sur ce que c’est faire sa chambre.

* Intervenir rapidement
On ne doit pas attendre d’être à bout. On intervient dès qu’il y a désobéissance:

on sera moins en colère et on risquera moins de perdre le contrôle. Certains parents donnent une limite de temps:

«Je compte jusqu’à 10. Si, à 10, tu n’as pas fait ce que je t’ai demandé, tu iras réfléchir dans ta chambre.» Et on tient parole s’il ne s’exécute pas dans les délais.

Attention aux menaces du genre: «Je vais enlever la télévision.» «Je vais appeler la police.» Il est bien évident qu’on ne le fera pas. L’enfant finira par ne plus nous écouter et, quand on se mettra en colère et qu’on menacera de le punir, il attendra simplement que l’orage passe.

* Briser une routine qui nous déplaît
Un scénario classique:

l’enfant rentre à la maison, enlève ses bottes près de la porte, fait un pas et se libère de son sac, deux autres pas et dépose sa boîte à lunch. Le plus urgent, pour lui, c’est de manger. De toute façon, il sait qu’on va lui rappeler de ranger ses affaires.

Et le scénario se répète jour après jour.Pas facile de le changer quand on n’est pas toujours à la maison pour accueillir l’enfant. Si on le peut, pendant quelques jours on essaie d’être là quand il arrive de l’école et on lui fait recommencer son entrée.

Avec humour, on lui demande de ressortir avec tout son bagage et on prend une nouvelle prise, comme au cinéma. Avant, on s’assure qu’il se souvient de ce qu’il a à faire. On pourrait changer le début de la séquence: il entre par la porte arrière au lieu de celle de devant. On en profite pour établir de nouvelles règles et on colle de petits mots de rappel sur le réfrigérateur ou sur l’écran du téléviseur. Il faudra une semaine ou deux avant qu’une autre routine commence à s’instaurer. Patience!

* Faire vivre à l’enfant les conséquences de ses actes
«Tu ne veux pas mettre la table pour le souper; va dans ta chambre. Quand tu seras intéressé à vivre avec nous et à participer à la préparation du repas, tu viendras mettre la table.»

* Ne rien laisser passer
Quand on établit une règle, on doit être certaine de vouloir et de pouvoir la faire respecter. Si on ne sévit pas chaque fois qu’elle n’est pas respectée, elle ne tiendra pas longtemps. Les enfants nous ont souvent à l’usure. Alors, soyons aussi tenaces qu’eux.

Ce qu’on a décidé, on y tient.

* L’encourager quand il fait un bon coup.
Nous intervenons régulièrement quand quelque chose ne va pas ou nous dérange, mais quand l’enfant s’améliore, nous oublions parfois de le souligner.

L’enfant est très sensible à notre opinion, de même qu’à celle de ses professeurs et de ses amis. S’il sent que nous reconnaissons ses efforts, cela l’encouragera à poursuivre dans la bonne voie.

Attention quand nous avons un reproche à lui faire! Ne pas dire: «Tu coupes toujours la parole.» Les «jamais» et les «toujours» sont parfois blessants.

La veille, l’enfant peut avoir attendu son tour pour parler. Il se dira «Pourquoi faire des efforts pour m’améliorer ? Maman ne les remarque pas.» Il est important de renforcer les comportements positifs, même s’ils ne sont pas fréquents. Ça finit par être payant.

* Être ferme et affirmatif
Si on a des doutes sur la pertinence de ce qu’on lui demande, notre enfant le sentira et ne nous écoutera probablement pas. Avant d’établir des consignes, il faut donc se demander quelles valeurs on veut transmettre. Quand les règles sont claires pour nous, on doit être bref: on a dit non, c’est non. On donne les explications essentielles, mais il n’est pas nécessaire de tout justifier. Et on exprime la consigne par une phrase affirmative: «Va dans ta chambre!» On dit parfois: «N’oublie pas de faire ta chambre.» Ou encore: «Veux-tu aller faire ta chambre ?» On laisse une porte de sortie à l’enfant.

* Se mettre d’accord avec son conjoint
Les adultes doivent passer le même message. Si maman donne la permission alors que papa refuse, on détruit l’autorité de papa. Et vice versa. L’enfant comprend vite la dynamique et manipule les parents.

* Réfléchir chacun de son côté
Quand notre enfant a désobéi, on peut l’envoyer réfléchir dans sa chambre. La distance permet à tout le monde de se calmer et d’y voir plus clair. Et il n’y a aucune honte à dire: «Laisse-moi le temps d’y penser, et toi, cherche des solutions de ton côté» car nous n’avons pas nécessairement réponse à tout, tout de suite. Quand on demande aux enfants de résoudre le problème avec nous, ils se sentent concernés et acceptent mieux les contraintes de la vie en famille.

Quand la crise est sur le point d’éclater

1. Observer les signes avant-coureurs. «J’ai les poings serrés, je hausse le ton, etc.»
2. Quand on sent monter la pression, se retirer quelques instants. Changer de pièce, prendre le temps de se calmer et dire: «Attends un peu, laisse-moi quelques minutes pour respirer. J’en ai besoin.»
3. Essayer de comprendre ce qui se passe en nous. «Suis-je en train de déverser mon stress du bureau sur les enfants ? Ce que je lui demande est-il si important ? Est-ce vraiment l’attitude de mon garçon qui me met en rogne ? Est-ce que je réagis de façon exagérée ?
4. Identifier les déclencheurs. «J’ai l’impression qu’il ne m’écoute pas. J’ai répété la consigne plusieurs fois. Mon garçon rouspète.» En identifiant ce qui nous dérange, on peut prendre des moyens pour intervenir plus rapidement, avant que la situation ne dégénère.

Crier est-ce si terrible ?

Il faut faire une distinction entre exprimer ses émotions, sa colère, et perdre le contrôle. Souvent, les gens se sentent démolis et démunis devant la colère d’un collègue ou d’un conjoint. Dans leur famille, exprimer sa colère, ça ne se fait pas, c’est synonyme de destruction. Pourtant la colère est l’expression bien légitime d’un sentiment. Il est important de le faire savoir aux autres quand quelque chose nous déplaît. Et puis, si les enfants n’ont jamais entendu quelqu’un élever la voix, ils seront impressionnés, peut-être même traumatisés, quand ils rencontreront un professeur qui parle fort.

Crier peut être un moyen d’intervention quand on doit saisir un enfant pour lui éviter un danger, l’arrêter parce que son comportement est inacceptable ou attirer son attention. À nous d’utiliser ce moyen avec discernement.

Si on crie à tout moment, l’enfant ne réagira plus. Ne pas oublier aussi que baisser le ton est aussi une façon de l’amener à tendre l’oreille. L’idéal est de ne pas crier, mais inutile de se sentir coupable si on s’est échappé. On a aussi droit à l’erreur, non ?

Source: Anne-Marie Delisle, psychoéducatrice,  octobre 1997.


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