Un million d’euros pour les clusters aquitains

Lors de la dernière édition du Vendée Globe, Michel Desjoyeaux s’est imposé après une folle remontée qui lui a permis de combler plus de 41 heures de retard...

Une performance qui peut notamment s’expliquer par l’utilisation d’une arme secrète qu’il était alors le seul à détenir : la dernière édition du logiciel de navigation MaxSea Time Zero. Un outil développé par la société MaxSea, basée à Bidart (64) et qui fait partie des leaders mondiaux dans son secteur. Avec 37 autres entités, dont majoritairement des PME, elle fait partie de l’association Topos, une grappe d’entreprises aquitaines fondée en 2007. «C’est le président de la Région, Alain Rousset, qui a poussé pour la création de ce cluster, indique Laurent le Thuaut, chargé de mission au sein de Topos. Le but de l’initiative était de se préparer aux retombées économiques du projet européen Galiléo.» En clair, fédérer les entreprises régionales du secteur numérique autour de l’arrivée prochaine du nouvel outil européen de géolocalisation, qui deviendra une alternative au système américain GPS à l’horizon 2014. «En Aquitaine, on a choisi de se positionner en aval du projet Galiléo, note Laurent le Thuaut. C’est à dire dans l’exploitation des données du système de géolocalisation, en produisant des applications dans des domaines comme les transports ou les services aux personnes.» Comme le fait par exemple GMT Editions, une société installée à Bordeaux et membre de Topos, leader dans le secteur des applications d’e-tourisme.

6 clusters récompensés
Soucieux de poursuivre son développement, Topos avait dernièrement répondu à un appel à projet de la Datar (Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale), tout comme 200 autres grappes d’entreprises en France. Sur les 84 projets sélectionnés fin janvier pour bénéficier de l’aide de la Datar, 6 sont aquitains, dont Topos. Au total, ce sont près d’1M€ de subventions supplémentaires pour les clusters de l’Aquitaine, une des régions les mieux dotées dans cet appel à projet. «Nous ne connaissons pas encore précisément le montant de l’aide finale pour Topos, glisse Laurent le Thuaut, mais cela devrait avoisiner les 100 000 euros pour les 2 ou 3 prochaines années.» Avec cet argent, Topos souhaite notamment organiser une manifestation à Bordeaux à la fin de l’année pour mettre son action en avant : «Notre objectif serait de présenter les technologies existantes et à venir dans le domaine de la géolocalisation, prévient Laurent le Thuaut, et les applications qui peuvent en découler, en matière de service à la mobilité.» Bref, de quoi remplir votre smartphone  d’applications de géolocalisation entièrement conçues dans la région.•
Sébastien Hervier

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