Education, recherche, culture Lundi 14 Février 2011 à 11:54
Alors que le Président de la République et sa ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche parcourent les médias pour expliquer que grâce à eux les financements pleuvent sur la recherche, la réalité a une tout autre couleur. Ainsi, le CNRS, dont la dotation 2011 est en baisse une fois les pensions de retraites payées, va devoir supprimer les bourses de doctorat pour ingénieur qu'il offre normalement chaque année. Pour les étudiants qui souhaitent effectuer un doctorat, c'est une fois de plus des possibilités de financement qui disparaissent. En 2009 déjà, plusieurs centaines d'allocations de recherche avaient été supprimées. Dans les universités soi-disant autonomes, les difficultés budgétaires contraignent souvent à supprimer des contrats de financement doctoral, car le ministère n'a pas transféré l'intégralité des sommes nécessaires pour les payer. L'autonomie sans les moyens, c'est l'autonomie pour gérer la pénurie.
Pourtant, de très nombreux doctorants restent sans financement aujourd'hui. Pour le Parti Socialiste, la priorité pour notre système de recherche et d'enseignement supérieur est d'attirer et former les chercheurs de demain, et ceux qui par leur formation à la recherche développeront l'innovation dans nos entreprises. Il faut pour cela à la fois offrir de meilleurs financements de thèses, plus nombreux, et des perspectives de débouchés, en créant les emplois dont les organismes de recherche et universités ont besoin, et en favorisant l'emploi des docteurs dans le privé. Tout le contraire de ce qui se passe aujourd'hui, où le cynisme gouvernemental est en train de tuer dans l'oeuf la recherche de demain.