from: Steven Pinker, The Stuff of Thought: Language as a Window into Human Nature Aurélie B. "Tous les parents abîment leurs enfants, c'est inéluctable. La jeunesse est comme le verre ancien, elle absorbe les empreintes de ceux qui la touchent. Certains parents maculent, d'autres fêlent, quelques-uns brisent complètement les enfances en minuscules éclats éparpillés, impossibles à recoller ensuite." Page 118 "Les cinq personnes que j'ai rencontrées là-haut" de Mitch Albom. Sonia H. « Et chaque heure est changeante qui me révèle de nouveaux paysages, de nouvelles lumières et, sur la bouche de ceux qui me parlent, des mots nouveaux et souvent insolites. Marcher ainsi engendre peu à peu, dans les rapports humains, dans le regard qu’on porte aux moindres choses et surtout à l’égard du temps, un affranchissement, une disponibilité singulière qu’on ne peut soupçonner sans la vivre soi-même. Il m’a fallu des semaines et des semaines, une fois de retour à Paris, pour me faire à un autre temps, au autre rythme, pour me réhabituer à ne plus rencontrer les autres – amis ou inconnus – que par des rendez-vous. Le mot, je m’en avise, a tout d’un ultimatum. » Jacques Lacarrière, Chemin faisant…, 1000 kilomètres à pied à travers la France, Fayard, 1974 (p. 111) Estelle B. The book I read at the moment is entitled: The sound of poetry/The poetry of sound, edited by Marjorie Perloff and Craig Dworkin (2009, The University of Chicago Press); this is an excerpt from Susan Stewart on "Rhyme and freedom":
" Rhyme is perfect, imperfect, total and partial at once. To follow Dante, why, in making poems or any other art form, not allow "as much liberty as may be desired?". DJ ReeDoo ¨Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui¨. Jonathan Swift ( en introduction à l'excellent roman de John Kennedy Toole: ¨La conjuration des imbéciles ¨). Charles S. "Je ne reconnais pas Rip tout de suite. Son visage lisse n’a rien de naturel, il est refait de telle façon que ses yeux écarquillés ont l’air d’exprimer une surprise perpétuelle ; c’est un visage qui imite un visage, et qui paraît angoissé. Les lèvres sont trop épaisses. La peau est orange. Les cheveux sont teints en jaune et soigneusement plaqués au gel. On dirait qu’il a été trempé rapidement dans un bain d’acide ; tout est tombé, la peau a été retirée." Suite(s) impériale(s) de Bret Easton Ellis chez Robert Laffont. Francine R. "L'intellect relie les gens par des noeuds et ne risque rien, mais l'amour dissout tous les enchevêtrements et risque tout. L'intellect est toujours précautionneux et conseille: "Méfie-toi de trop d'extase!" Alors que l'amour dit: "Oh, peu importe! Plonge!". Shams de Tabriz . Extrait du roman d'Elif Shafak, "Soufi, mon amour" aux éditions Phébus. Bénédicte B. "Je le faisais avec maladresse, mais c'est parce que je l'aimais. On est toujours maladroit avec les gens qu'on aime. On les écrase, on les encombre avec notre amour... On ne sait pas y faire." - Katherine Pancol, "Les yeux jaunes des crocodiles". Johan d.B. “ l’enfer, c’ est les Autres” (Huis clos, J.P. Sartre) Davina Rose S. "As far as I can tell you seem fairly intelligent" "Is that so?" Nakata said, inclining his head. "Nakata's well past 60 now, Mr Otsuka. Once I got past 60 I was quite used to being dumb, and people not having anything to do with me. Father's dead so no one hits me anymore. Mother's dead too, so she doesn't cry. So actually if you say I'm pretty smart, it's a bit upsetting. You see, if I'm not dumb then the Governer won't give me a sub city anymore, and no more special bus pass. If the governor says 'you're not dumb after all,' then Nakata doesn't know what to say. So this is fine, being dumb." 'Kafka on the shore' - Haruki Murakami - Chapter 6
Carl H. "Le mot " texte " vient du verbe latin texere, qui signifie "tisser". Comme quoi le texte est d'abord un tissage de mots. Intéressant, n'est-ce pas?" Mia v. e. "Ik herinner mij de keuken van een klooster in Brussel waar ik eerbiedig de mysterieuze eenwording bijwoonde van gist,meel en water. Een non,die niet in habijt was gekleed ,met schouders van een dokwerker en met fijne handen van een balletdanseres,deed het deeg in rechthoekige vormen ,dekte die af met een al duizend malen gewassen witte doek en zette ze bij een enorme middeleeuwse houten tafel bij het raam.Terwijl ze aan het werk was ,voltrok zich aan de andere kant van de keuken het eenvoudige,alledaagse wonder van meel en poezie:de inhoud van de vormen kwam tot leven en een traag en sensueel proces kwam op gang onder de witte servetten,die als discrete lakens de naaktheid van de boerenbroden bedekten .De deegklompen zetten uit met een heimelijk gezucht,bewogen zachtjes,beefden als het lichaam van een vrouw wanneer ze zich overgeeft aan de liefde . De zure geur van het gistende deeg vermengde zich met de intense en krachtige lucht van het versgebakken brood. En ik,verzonken in de hitte en de aangename geur op een boetelingenbankje zat in een donker hoekje van dat enorme stenen vertrek,huilde zonder te weten waarom.... Brood - Isabel Allende Mateusz K. Człowiek nie może stworzyć ani zatrzymać nawet jednego momentu czasu — otrzymuje go w całości jako prawdziwy dar i równie dobrze mógłby patrzeć na słońce i księżyc jak na swoje ruchomości. Jest również w teorii skazany całkowicie na służbę Nieprzyjacielowi i gdyby Ten zjawił mu się w cielesnej postaci i zażądał w praktyce tej służby w ciągu jednego pełnego dnia, nie odmówiłby. Przyjąłby z wielką ulgą, gdyby w tym dniu nie zażądano od niego niczego więcej ponad cierpliwe przysłuchiwanie się gadaniu głupiej kobiety, a jego zadowolenie sięgnęłoby niemal zenitu, gdyby Nieprzyjaciel w owym dniu powiedział: „Teraz możesz iść i zabawić się przez pół godziny”.
Clive Staples Lewis „Listy starego diabła do młodego” Agnieszka I. 1 You have searched me, LORD,
and you know me.
2 You know when I sit and when I rise;
you perceive my thoughts from afar.
3 You discern my going out and my lying down;
you are familiar with all my ways.
4 Before a word is on my tongue
you, LORD, know it completely.
5 You hem me in behind and before,
and you lay your hand upon me.
6 Such knowledge is too wonderful for me,
too lofty for me to attain. 13 For you created my inmost being;
you knit me together in my mother’s womb.
14 I praise you because I am fearfully and wonderfully made;
your works are wonderful,
I know that full well.
15 My frame was not hidden from you
when I was made in the secret place,
when I was woven together in the depths of the earth.
16 Your eyes saw my unformed body;
all the days ordained for me were written in your book
before one of them came to be. For the director of music, of David. A psalm
Psalm 136: 1-6 ; 13-16 Fabrice G. Ecoute-les / S'ajouter les mots / Aux mots / Sans mot / Les pas aux pas / Un à un
Imagine si ceci / Un jour ceci / Un beau jour / Imagine / Si un jour / Un beau jour ceci / Cessait / Imagine Samuel Beckett, mirlitonnades, 1976-1978 François B. " C'est étrange, l'amitié. Alors qu'en amour, on parle d'amour, entre vrais amis on ne parle pas d'amitié. L'amitié on la fait sans la nommer ni la commenter. C'est fort et silencieux. C'est pudique. C'est viril. C'est le romantisme des hommes. Elle doit être beaucoup plus profonde et solide que l'amour pour qu'on ne la disperse pas sottement en mots, en déclarations, en poèmes, en lettres. [...] L'homme et la femme ne s'aimeront jamais aussi authentiquement que deux amis parce que leur relation est pourrie par la séduction. Ils jouent un rôle. Pire, ils cherchent chacun le beau rôle. Théâtre. Comédie. Mensonge. Il n'y a pas de sécurité en amour car chacun pense qu'il doit dissimuler, qu'il ne peut être aimé tel qu'il est. Apparence. Fausse façade. Un grand amour, c'est un mensonge réussi et constamment renouvelé. Une amitié c'est une vérité qui s'impose. L'amitié est nue, l'amour fardé." La Part de l'Autre, Eric-Emmanuel Schmitt, 2001 Christophe et Dora M. "Et pourtant, les sociétés parlent; elles parlent pour leur compte de la naissance et de la mort, de leur origine et de leur destin; avec les mêmes moyens que les individus elles se fabriquent un roman intérieur." Pierre Legendre, Ce que l'Occident ne voit pas de l'Occident — conférences au Japon
Freddy P. " Votre doute peut devenir une qualité profitable si vous l'éduquez. Il faut qu'il devienne savant, qu'il se mue en critique. Dès qu'il s'apprête à vous gâcher quelque chose, demandez pourquoi cette chose est laide; exigez de lui des preuves, soumettez-le à examen, et vous le trouverez sans doute perplexe et embarassé, peut-être s'insurgera-t-il aussi..." " Lettres à un jeune poète " de Rainer Maria Rilke
« Und ihr Sweifel kann eine gute Eigenschaft werden, wenn sie ihn erziehen. Er
muB wissend werden, er muB kritik werden. Fragen sie ihn, sooft er ihnen etwas verderben will, weshalb etwas häBlich ist, verlangen sie Beweise von ihm, prüfen Sie ihn, und Sie warden ihn
vielleicht ratlos und verlegen,, vielleicht auch aufbegehrend finden…”
Jean - Sébastien L.
"Il y a chez vous des personnes richissimes et des personnes qui souffrent de la faim. Chez nous, si quelqu'un a faim c'est parce que nous sommes tous affamés. Chez vous un homme est d'autant plus important qu'il peut étaler le plus de possessions, d'avoir, chez nous un homme compte par ce qu'il est et ce qu'il donne. Moi je suis trés important parce que malgré mes pouvoirs, je ne possède rien..."
Sitting Bull (Hunkpapa)
Elvis P. " Que celui ou celle qui n'a jamais envié la jeunesse me jette la première pierre! En ce mois d'août 2007 ou 2008, je ne sais plus, car depuis que j'ai passé cinquante ou soixante ans, je ne sais plus non plus, et depuis que, je le sais, nous avons aussi passé l'an 2000, tout se confond dans ma tête, et ce , encore plus qu'avant. En ce mois d'août, et sous une chaleur de plomb - je dois dire que je suis plus sensible qu'avant à ce que l'on appelle ici le sirocco. Je recommence: en ce dimanche et sous cette chaleur de plomb, je m'apprête à traverser la Piazza Duomo. Elle est pleine de monde. Je vois des enfants jouer au ballon. J'espère ne pas le recevoir sur la tête. Une petite fille mange une glace. Je lui souris, et elle a peur. Il est vrai que je ne suis pas tellement appétissante. Mais j'ai été jeune et jolie. J'ai, d'ailleurs, des photos là, dans mon portefeuile". Marie Antonietta - Jean -Paul Masse de Rouche - 2009.
Ossain El. A Laisse-moi tenir ton jupon
J't'emmèn' visiter la nature
L'herbe est douce à Pâques fleuries
Jetons mes sabots, tes galoches
Et, légers comme des cabris
Courons après les sons de cloches
Ding din don ! les matines sonnent
En l'honneur de notre bonheur
Ding din dong ! faut l'dire à personne
J'ai graissé la patte au sonneur
Laisse-moi tenir ton jupon
Courons, guilleret, guillerette
Il suffit de passer le pont
Et c'est le royaum' des fleurettes
Entre tout's les bell's que voici
Je devin' cell' que tu préfères
C'est pas l'coqu'licot, Dieu merci
Ni l'coucou, mais la primevère
J'en vois un' blottie sous les feuilles
Elle est en velours comm' tes joues
Fais le guet pendant qu'je la cueille
" Je n'ai jamais aimé que vous "
Il suffit de trois petits bonds
C'est tout de suit' la tarantelle
Laisse-moi tenir ton jupon
J'saurai ménager tes dentelles
J'ai graissé la patte au berger
Pour lui fair' jouer une aubade
Lors, ma mie, sans croire au danger
Faisons mille et une gambades
Ton pied frappe et frappe la mousse
Si l'chardon s'y pique dedans
Ne pleure pas, ma mie qui souffre
Je te l'enlève avec les dents
On n'a plus rien à se cacher
On peut s'aimer comm' bon nous semble
Et tant mieux si c'est un péché
Nous irons en enfer ensemble
Il suffit de passer le pont
Laisse-moi tenir ton jupon
Laisse-moi tenir ton jupon
Courons, guilleret, guillerette
Il suffit de passer le pont
Et c'est le royaum' des fleurettes
Entre tout's les bell's que voici
Je devin' cell' que tu préfères
C'est pas l'coqu'licot, Dieu merci
Ni l'coucou, mais la primevère
J'en vois un' blottie sous les feuilles
Elle est en velours comm' tes joues
Fais le guet pendant qu'je la cueille
" Je n'ai jamais aimé que vous "
Il suffit de trois petits bonds
C'est tout de suit' la tarantelle
Laisse-moi tenir ton jupon
J'saurai ménager tes dentelles
J'ai graissé la patte au berger
Pour lui fair' jouer une aubade
Lors, ma mie, sans croire au danger
Faisons mille et une gambades
Ton pied frappe et frappe la mousse
Si l'chardon s'y pique dedans
Ne pleure pas, ma mie qui souffre
Je te l'enlève avec les dents
On n'a plus rien à se cacher
On peut s'aimer comm' bon nous semble
Et tant mieux si c'est un péché
Nous irons en enfer ensemble
Il suffit de passer le pont
Laisse-moi tenir ton jupon Georges Brassens - " Il suffit de passer le pont "
Patricia R. " We are all in the gutter, but some of us are looking at the stars."
-Oscar Wilde
La prochaine rencontre, c'est peut-être vous !