La galette : oui, mais laquelle ?

Par Maigremont

C'est dimanche, Franck et Marie nous reçoivent dans leur "chézeux". Un brin en retard, pour cause de début d'année bien chargé (et de kilos pas encore éliminés), c'est Galette's Time ! Vingt vins sont servis à l'aveugle au cours du repas.


Franck et Didier. Faut pas l'dire, mais je crois que ces 2 là s'aiment !

C'est parti...

Un nez bien en place à l'aromatique avenante sur le miel et des notes beurrées. Bouche de fruits blancs avec encore un poile d'élevage mais de bonne constitution. Bon vin, belle texture, belle acidité. La journée est bien lancée grâce à ce St Aubin 1er Cru 2009 "les Murgers des Dents de Chien" de Marc Colin.

Vient ensuite quelque chose qu'on a eu beaucoup de mal à trouver (et finalement, que l'on a pas réussi à identifier). Assez complexe mais clairement sur la retenue mais délivrant tout de même caramel, noisette, pomme au four qui pourrait mettre sur la voie d'un beau Jura ouillé avec une trame légèrement perlante. Personne n'a cité Champagne comme origine alors que c'en est bien un ! Carafé une heure, ses caractéristiques premières notamment les bulles ont disparues et c'est un Champagne Les Rachais 2005 Brut Nature (pas de dosage) de Francis Boulard. A mon avis, le passage en carafe d'une heure l'a un peu tué.

Arrive un autre liquide qui sent bon le minéral, avec des notes lactées, beurrées avec des retours miellés. En bouche, le vin est plein, dense, tendu et la matière est vraiment superbe. Très beau vin de gastronomie que je vois bien accompagner quelques st Jacques toutes simples. Pour moi, c'est le blanc de la journée, assurément. C'est un Meursault 2007 "les Corbins" de Vincent Dancer. Très beau boulot !

Franck veut poursuivre la thématique avec un autre Meursault 2007, "les Grands Charrons" de Bernard Boisson-Vadot. Le vin est malheureusement étriqué, bloqué par un soufre que l'on retrouve habituellement sur les vins de ce domaine dans leur jeunesse. Ca "pétarade" sec. A revoir.


Suivant ? Nez citrique, lacté. Du gras et un beau volume en bouche, belle texture qui termine élancée et minérale. 2 voient dans ce breuvage du Chenin, 2 autres du Sauvignon (dont bibi)... Non non, y a rien de plus Chardonnay que ce Meursault 2008 "les Luchets" du domaine Roulot. C'est bon quand même.

En tout cas, une série de jeunes Bourgogne blancs riches d'enseignements et une chose à retenir : Dancer, c'est TOP !

Notre hôte Franck qui pensait prendre un blanc dans la cave, se retrouve finalement avec un rouge (c'est exactement la même bouteille). C'est un Bourgogne 2008 de Tollot-Beaut. Joli nez de fraise, mais en bouche, une extraction un peu poussée de la matière se fait sentir. Du coup, la finale est un peu dure. Pas mon truc.

Heureusement, y a ça qui arrive sur la table : nez serré, un peu fumé, exhalant un fruit très précis. La bouche est veloutée, gourmande, soyeuse, avec juste ce qu'il faut d'extraction et de matière. Nous sommes quelques uns à partir sur Volnay. Comme dit Oliv "ça biberone". Et comme quoi, il n'y a pas que les blancs de Coche-Dury qui sont intéressants. Nous avons affaire ici à un simple Bourgogne rouge 2007.

Autre vin, tout aussi intéressant. On évolue encore dans cette finesse et ce soyeux avec plus de fond et de caractère. L'ensemble affiche un floral distingué et le sensuel s'achève sur de très beaux amers. J'adore ce Beaune 1er Cru 2007 "les Bressandes" de Rapet Père & Fils.

Le vin suivant semble un peu plus "élevé", mais non dénué de finesse et d'intérêts. Très jolie bouche terrienne et encore un peu ferme. Encore un beau vin que ce Savigny les Beaune 2006 1er Cru "les Marconnets" du domaine de la Vougeraie.


Voilà un vin qui "pinote" ! Belle aromatique légère et délicate pour un jus d'une dizaine d'année environ, pétales de roses avec un fumé en arrière plan. Malheureusement la bouche n'est pas du même calibre : l'amertume est un peu trop prononcée et déséquilibre l'ensemble. C'est un Clos des Epeneaux 2000, Pommard 1er Cru en monopole appartenant au domaine des Epeneaux.