J’ai eu le plaisir de voir, presque deux semaines avant sa présentation à Genève, le concept car Nissan Esflow. Découverte en compagnie de François Bancon, directeur des produits avancés chez le constructeur japonais.
« Esflow est avant tout une voiture sportive »
Pour François Bancon, Esflow en avant tout une voiture sportive. Electrique certes, mais sportive. Il n’a pas souhaité donner à son concept-car un ligne trop novatrice ou inconnue chez Nissan car il voulait que l’on se focalise sur aussi sur les fondamentaux stylistiques de sa vision de la voiture de sport : un arrière trapu, deux places, une assise basse, un long capot, des arches de roues marquées et surtout… une propulsion !Le fruit du travail des équipes du design Nissan (tout a été fait en interne) donne la sensation de retrouver, en plus petit, une Z. Mais selon François Bancon, ce n’est pas sa remplaçante que nous avons sous les yeux.
Par contre, il est clair que certains traits de style se retrouveront sur les prochains modèles car « nous souhaitons avoir une certaine unité de style entre nos modèles« . Mais l’étendue de la gamme du constructeur japonais ne permet de pousser aussi loin le lien de parenté entre les modèles comme le fait par exemple en ce moment Volkswagen.
La technologie électrique est issue de la Nissan Leaf. Sauf que ici, elle n’a besoin de ne déplacer que 1 100 kilos (environ) contre 1 525 kilos à celle qui a été élue voiture de l’année… Du coup, l’autonomie fait un bon en avant et s’affiche à 240 kilomètres contre 175 pour la citadine 5 places. Ce gain de poids a été rendu possible par
la mise en œuvre d’une carrosserie en aluminium et l’absence… de sièges ! Enfin, là j’exagère un peu. Il y a bien des sièges, mais ils sont sculptés dans le tablier arrière de l’Esflow, ce qui permet de ne pas avoir recours à une armature lourde. Par conséquent, ce sont la direction et les pédales qui bougent vers le conducteur pour permettre de trouver la bonne position de conduite.Le cuir et le carbone se marient pour donner à l’habitacle une ambiance élégante et sportive. La qualité de finition de l’ensemble impressionne, surtout pour un concept car ! On pourrait se mettre à bord et partir avec l’Esflow pour « un prix qui pourrait se situer aux alentours de 25 à 30 000 euros si elle était produite… » selon François Bancon.
« 0-100 en moins de 5 secondes »
Le fait de partir quasiment d’une feuille blanche a permis à l’équipe d’ingénieurs de positionner au mieux les batteries lithium-ion lamellaires qui sont ainsi placées au plus bas pour une meilleure répartition des masses. La partie avant dispose d’un coffre, les deux moteurs électriques étant positionnés au-dessus de l’axe des roues arrières. La répartition des masses est de 47 / 53, comme pour une voiture de sport. Les petites prises d’air que vous pouvez voir sur le côté servent à refroidir les moteurs électriques. Mais elles ne suffisent pas et sont aidées par une entrée d’air située sous la voiture.
S
i le 0-100 km/h est abattu en moins de 5 secondes, la vitesse de pointe est limitée à 200 km/h. Interrogé sur la problématique de l’absence de son, qui concourt grandement au plaisir de conduire une voiture de sport, François Bancon précise que, pour Esflow, le son n’a pas été un élément pris en compte.Toutefois, il convient « de distinguer le bruit du moteur qui prévient du danger de l’arrivée d’une voiture et celui du son qui permet de ressentir d’éprouver des sensations« . Pour le premier, comme sur Leaf, il a été créé un bruit, en particulier pour les personnes non voyantes. Pour le second, « nous devons étudier et trouver une façon de créer un son qui donne un côté fun à une voiture de sport ! »
Conclusion :
Pour l’avoir vue en 3D, la ligne de Esflow est agréable. Certes, elle ne révolutionne pas les style de la voiture de sport, mais ce n’est pas ce qui lui était demandé. Elle tente de démontrer que « sportivité et électricité peuvent se concilier« . Pourquoi pas… mais pour ma part, ce sera une Esflow avec un son de V6 !