Présidentielle: lancement de la campagne électorale dans un climat tendu

Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Joseph Gnonlonfoun a officiellement lancé, ce jeudi 17 février, la campagne électorale pour la présidentielle du 6 mars prochain. Et ce, dans une atmosphère politique extrêmement tendue.

Joseph Gnonlonfoun, président de la commission électorale nationale autonome (CENA) a officiellement lancé la campagne. Photo (c) Gervais Loko C’est parti pour 15 jours ! Les 14 candidats à la présidentielle vont officiellement, à partir de ce vendredi 18 février, multiplier les opérations et les discours de propagande pour rallier à eux le plus de votants possibles. Dans son discours d’ouverture de la campagne, le président de la CENA, organe technique chargé d’organiser le scrutin, a salué « la généreuse audace de tous les candidats d’avoir à mettre leurs talents au service de la République » et les a invités à proposer au peuple des idées novatrices et innovantes pour le développement du pays. « La campagne électorale est précisément destinée à cette mission pour tester la capacité des candidats à démontrer en miniature leur endurance à gérer le pays pendant au moins 1 800 jours », a déclaré M. Gnonlonfoun, magistrat de formation et proche de la majorité présidentielle. Il a appelé à la paix et à la tolérance et a convié les candidats à se soumettre au verdict du peuple.
Le lancement de cette campagne qui dure deux semaines intervient à un moment où d’importantes critiques sont formulées contre le processus électoral. A 17 jours du scrutin, le Bénin ne dispose pas encore d’une liste électorale. La Commission politique de supervision de la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (CPS/LEPI) estime qu’elle n’est pas encore prête pendant que des milliers de citoyens béninois dénoncent jusque dans la rue le fait qu’ils soient exclus ou ne retrouvent pas leurs noms sur les listes provisoires affichées. On parle officiellement de 1,3 million de Béninois concernés.
Pendant que la Commission électorale lançait la campagne, 11 des 14 candidats ont appelé au report de la présidentielle pour permettre à la CPS/LEPI de corriger les insuffisances notées dans la réalisation de la LEPI.
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