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Impacts du Desequilibre Offre Demande sur les Reseaux Sociaux

Publié le 18 février 2011 par Cyril Bladier

Déséquilibre

Avec la “socialisation” du Web, de plus en plus d’entreprises se créent pour essayer e capter les dollars des investisseurs. Comme ces business models sont nouveaux et que les modes de communication évoluent, il est assez difficile d’évaluer ces nouvelles structures. Cependant, l’économie des médias sociaux peut aider scientifiquement à analyser la production, la distribution et la consommation de contenu en ligne de ces nouvelles plateformes.

Mike Vosters, qui est un spécialiste des start-ups dans la Silicon Valley propose de traiter les réseaux sociaux comme des pays. Chaque post équivaut à un bon service, le partage correspond au commerce ou à la distribution et les clics/impressions/vues sont les équivalents d’achat ou de consommation des posts.

Sans ce schéma, on peut appliquer aux Réseaux Sociaux la formule de la croissance économique moderne: Y(f)=L,K,HC,T où Y est le PIB toal, L est le travail (Labor), K est le capital, HC est le capital humain et T la Technologie. Tous ces facteurs réunis donnent une indication de la valeur d’une économie.

Historique de l’Economie des Médias Sociaux

On a assisté à une révolution du temps libre où nous sommes passés d’une attitude passive devant un téléviseur ou à l’écoute d’une radio à une participation active sur le Web. Plutôt que rester assis et consommer, nous avons commencé à bloguer et à créer du contenu (l’équivalent des biens et services). On a constitué le Web Social, la main d’oeuvre de l’économie des Médias Sociaux.

La main d’oeuvre croissant, les investisseurs ont commencé à investir dans des start-ups qui voulaient profiter de la demande. Avec ce capital, le développement de la communauté a pu apprendre (davantage de capital humain) et créer de nouvelles technos permettant de partager du contenu plus rapidement et plus facilement. Les pionniers n’ont pas réellement dégagé de profits pérennes, d’où l’éclatement de la bulle Internet en 2000 et la récession qui s’en est suivie dans l’économie des Médias Sociaux. Même si ces entreprises n’ont pas survécu, leurs innovations l’ont fait donnant naissance à MySpace, Facebook, Twitter…

Offre et demande

Aujourd’hui, avec une forte quantité des 4 composantes L,K,HC,T; les posts (production économique) atteignent des records: rien que 5 milliards de posts par semaine pour Facebook. Et c’est là qu’il y a un problème. L’économie des Réseaux Sociaux se concentre sur la production de contenu plus que sur la consommation de contenu.

Quelque soit la plateforme, la barre de statut est la plus visible. En procédant ainsi, on déséquilibre le marché avec une offre sur-abondante par rapport à la demande. Or on sait que quand l’offre est trop supérieure à la demande, le prix des produits est en chute libre. C’est ce qui explique que 2/3 des Tweets sont ignorés et pourquoi il est si difficile de déterminer un business model profitable pour les entreprises spécialisées dans les Médias Sociaux.

Comment les start-ups sociales peuvent-elles s’en sortir?

Ces entreprises doivent se focaliser sur l’augmentation de la demande de contenu plutôt que sur la production. Pour cela, 2 possibilités:

1) Trouver des moyens de baisser les barrières au partage pour améliorer la distribution et la portée de chaque élément de contenu. Avec davantage de portée, la consommation suivra, restaurant ainsi un certain équilibre. Cette stratégie se rapproche du Print qui est valorisé par sa diffusion, soit le CPM pour le Web.

2) Trouver des moyens pour diminuer le coût de découverte, permettant aux utilisateurs de rechercher sur la plateforme du contenu de manière proactive, comme avec un moteur de recherche. Là encore, c’est un moyen de retour à l’équilibre et de mise en place d’une recherche payante.

Ce n’est pas parce que le Social Media est social que pour autant il peut s’affranchir totalement des règles économiques. Tous les modèles basiques s’y appliquent et si on ne comment pas à y faire attention, la révolution se terminera aussi vite qu’elle a commencé.


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