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Société Générale : le retour du bouc émissaire solitaire

Publié le 25 janvier 2008 par Philippe Chouraqui

Je ne sais pas ce que vous pensez du traitement du début d’information sur la fraude “stratosphérique” de la Société Générale, personnellement je la trouve scandaleuse. Pour le moment, on ne sait que ce que le service de communication de la SG nous a donné, mais le traitement des journaux est juste grotesque.

Les photos du trader impliqué, dont je tais volontairement le nom, sont dignes des portraits-robot des tueurs en série. La description va dans le même sens : “C’était un jeune homme posé, tranquille, réfléchi. Un peu réservé (…) Il semble perturbé, il ne parle pas des pertes. Il vit dans son monde, celui qu’il a créé, un monde où il n’a réalisé que des gains.” En somme, un autiste, que personne ne pouvait soupçonner. Tellement pratique.

Ce qu’il a fait est fou, mais qu’il ait pu le faire seul l’est encore bien davantage. Mr Bouton lui attribue La responsabilité de la fraude. Non Monsieur Bouton ! Il peut être l’auteur de la fraude, mais la responsabilité va à tous les étages au-dessus de lui jusqu’à vous, et à la RH qui a inscrit “aucun trait de génie” sur son dossier (source Europe1).

Que le service de communication de la SG s’appuie sur cette version est, commercialement, on ne peut plus compréhensible, mais que les journalistes la relaient en état n’est pas… professionnel.

Quant à la décision de M. Bouton de ne pas se payer jusqu’à fin juin en réaction… juste ridicule !


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