Le GP de Bahreïn menacé ? 5

Après avoir envisagé le pire ces derniers jours, c'est-à-dire une annulation du Grand Prix de Bahreïn prévu le 13 mars prochain, le grand manitou de la F1 Bernie Ecclestone semble avoir retrouvé un semblant d'optimisme et a maintenant bon espoir que la course ait lieu.

Les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent toujours dans le centre de la capitale du petit Royaume, Manama, malgré les tirs des forces de police qui tentent de disperser la foule et qui ont fait plusieurs centaines de belssés ainsi que six morts ces derniers jours. Il est donc évident que si la situation restait la même, il serait impossible à la F1 de faire le déplacement, car sa couverture audiovisuelle mondiale serait une occasion pour les manifestants de "se faire remarquer". Cependant, Benie Ecclestone semble avoir retrouvé un peu de confiance ces dernières heures.

Bien que la F1 ne soit pas encore très inquiétée, ce n'est pas le cas de la catégorie inférieure, le GP2 Asia, qui elle, a dû annuler l'épreuve prévue ce week-end. Ecclestone a expliqué : "Je n’ai encore parlé à personne au bureau du Prince Héritier aujourd'hui, mais j’ai parlé à nos équipes et aux gens du GP2 qui sont là-bas. Nous avons annulé la course de GP2 car il s’agit de la série asiatique, ce n’est donc pas terriblement important et cela n’envoie pas un mauvais message à qui que ce soit. Nous voulions simplement éviter la prise de risque. Mais c’est hier que nous avons décidé de le faire et si nous avions dû prendre la même décision aujourd’hui, selon les nouvelles informations qui nous sont parvenues, nous ne l’aurions peut-être pas annulée."

"Ils disent que c’est calme et qu’il n’y a pas de gros problèmes. Ils sont sur place, donc je crois qu'on peut leur faire confiance. Je ne sais pas si nous dirions qu’il y a des problèmes si vous et moi étions là-bas, mais c’est ce qu'ils m’ont dit. Je suis plus optimiste aujourd’hui que je ne l’étais hier et j’espère que nous n’aurons rien à changer. J’espère simplement que les choses continueront juste comme d’habitude."

Ecclestone reste cependant réaliste et pense qu'il faut encore attendre : "Il y a tout de même eu des morts et, évidemment, personne ne peut s'en réjouir. On espère que cela se dissipe au plus vite. Il est vrai que dans cette partie du monde, il y a toujours eu des escarmouches. Ce n'est peut-être pas plus que cela. Mais on ne connaît pas tellement les raisons des manifestations. Néanmoins, jamais nous ne nous mêlerons de politique ou de religion et nous ne prendrons pas non plus décision en nous basant sur cela."

Le grand argentier de la F1 a malgré tout estimé que, bien que la course ne soit attendue que dans près d'un mois, il ne faudrait tout de même pas tarder à prendre une décision afin d'éviter des dépenses et des déplacements importants et inutiles. "Il est évident que la semaine prochaine au plus tard, il faudra décider. Mais si ça reste en l'état, la réponse est non." avait d'ailleurs indiqué Ecclestone hier. La date butoir déterminée par Mr. Ecclestone aurait été fixée à mercredi prochain, dans cinq jours.

Par ailleurs, avant le Grand Prix prévu du 11 au 13 mars à venir, il ne faut pas oublier que les équipes avaient prévu de se rendre à Bahreïn pour une dernière session d’essais hivernaux du 3 au 6 mars. L’association des équipes de F1, la FOTA, doit donc se réunir ce soir pour savoir si elle doit annuler son déplacement à Sakhir et peut-être dans ce cas trouver un circuit de remplacement pour mener les derniers essais. Même si elle abordera le sujet, il est cependant peu probable que la FOTA prenne une décision définitive dès ce soir.

L'affaire est loin de se terminer...