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Suicide et arme de service

Publié le 25 janvier 2008 par Peaudeb

Plus de 40 salariés se sont suicidés dans la police en 2007. Et déjà plus de 6 cette année si j'ai bien entendu. Lettre d'explication ou pas, sur le lieu de travail ou pas, ces suicides sont propres et nets. Sans bavure. Et la plupart du temps mortels!

Pour donner tout leur sens à ces messages muets, je vais me permettre un peit exposé parfaitement cynique.

La lettre indispensable. La préfecture et la police sont obligés de faire une enquête dès lors qu'il y a un lien entre le travail et le décès. Si l'acte de suicide est un signal majeur pour l'entourage et les supérieurs, l'absence de lettre permet tous les échanges Ping Pong de  responsabilité des uns sur les autres. Permet toutes les culpabilités.. souvent  à tord. Permet de dénoncer un autre coupable, qui n'y est pour rien, comme ce collègue qui a eu de longues conversations avec le suicidé sans pour autant réussir à le garder en vie.

Responsabilités : Une lettre, laissée sur le bureau peut disparaitre, pas une lettre postée avant le passage à l'acte. Une lettre assortie de quelques documents peut être encore plus efficace. dans tous les cas, il s'agit d'un accident de travail et le chef de l'établissement en porte a priori la responsabilité penale et civique.

Les assurances : Sait-on aussi que toutes les assurances immobilières ne couvrent pas le suicide (Credit agricole) ou seulement une année après la signature (Société Générale). Cette simple vérification avant le passage à l'acte permet de sauver sa famille et que ce geste" ait au moins un sens positif.

L'arme du suicide : Le suicide au pistolet de service n'est pas à la portée de tous. Et bien que l'on puisse parfaitement se suicider à l'engrais chimique, à l'électricité ou aux vapeurs toxiques emanant de nombre d'installations, je me demande combien de citoyens salariés se donneraient la mort si chacun avait une "arme de service".

A qui profite le crime ? Une arme pour chaque salarié ! - Ce serait une solution assez radicale, aussi subtile que cette "bonne petite guerre" que les patrons de nos grands pères appelaient de leurs voeux pour redonner du souffle à la société, à la natalité, et à leurs comptes en banque. Et puis le suicide, c'est quand même un choix purement personnel, n'est-il pas? Plus besoin de se commettre à envoyer les poilus au massacre. Ils y vont tous seuls!

Mais ne parlons pas de compte en banque aujourd'hui... C'est un sujet réservé à la Société Générale.

Pardonnez-moi. Je suis en colère à chaque nouveau suicide au travail...


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