TRAVAILLER AVEC SON BEBE. Tome 2 : la mise en pratique

Publié le 25 janvier 2008 par Alisabel
Rappellez vous il y a quelques mois je recensais ici  les possibilités que je connaissais d'exercer une activité professionnelle rémunérée, sans se séparer de sa progéniture. 
Depuis, de l'eau a passé sous les ponts, j'ai crée BébéSouleil, je suis donc en mesure de vous dire concrètement comment cela peut se passer.
Autant être honnête : ce n'est pas tous les jours de la tarte !! 
D'autant moins avec un spécimen comme Biboudermars, qui est totalement fâché avec les horaires et le sommeil, et  a une déplorable tendance à privilégier une vie nocturne.
Du point de vue organisation globale, je préfère travailler le matin et le soir , l'après midi restant consacrée aux sorties et loisirs. J'imaginais pouvoir travailler à mi temps, mais le succès rapide de la boutique m'a amenée à exercer un plein temps (avec des fluctuations).
Vous avez peut être vu dans ma galerie ci contre une photo sympatique du bibou dans un mei tai sur le dos de sa maman observant avec un interet réel le fonctionnement de la machine à coudre ? Et bien je vous rassure ,cette idyllique période n'a malheureusement pas duré, mais je pense que l'on pouvait s'en douter.
Bien vite, il a fallu trouver le moyen d'occuper le super héros de manière à pouvoir avancer lorsque c'est nécessaire. A nous donc les dessins animés, les clips vidéos etc...(Moi qui ne suis pas très télé, elle m'a rendu jusqu'à présent des services inattendus). 
Une activité nettement plus marrante et prisée du biboudemars, est la mise à sac de mon atelier. Lasse de devoir aller chercher mon matériel dans les coins les plus improbables de la maison, j'ai dû acheter 5 mètres de couturière, 3 paires de ciseaux, je ne sais plus combien de boites d'épingles, 2 biaiseurs ...
Il aime bien aussi faire la vaisselle, ou bien jouer avec les animaux de la maison.
En terme de bêtises le biboudemars a eu largement le loisir d'étendre sa gamme de possibilités , je ne citerais que l'étalage de dentifrice sur les accoudoirs du canapé, ou bien l'évacuation par dessus la balustrade de la terrasse de toutes les poêles à frire. 
Travailler avec son bébé revient à être constamment interrompue : parce que le bébé en question veut têter, veut lire, a besoin de faire pipi, a déja fait pipi (et oui..) a faim, a soif, n'arrive pas à attraper sa voiture, veut arracher les prises de la surjeteuse, ou tout simplement veut que sa maman s'occupe de lui. Après plusieurs semaines j'ai observé que j'étais moins sollicitée si je passais une heure complète à jouer avec lui dès son réveil. Après quoi, il en a marre de me voir, et je peux vaquer à mes occupations.

Et puis, il y a des jours où il faut savoir renoncer : le bibou a décidé que non, ce jour là , je ne travaillerais pas. Et inutile de résister, il fera tout pour se rappeller à m on bon souvenir jusqu'à ce que je laisse tomber. Ces jours là sont de moins en moins fréquents heureusement, mais il faut savoir les prendre avec philosophie, surtout lorsque l'on sait que l'on va devoir se coucher très tard pour rattraper ce temps. 
Il m'est arrivé de travailler de nuit jusqu'au tout petit matin pour faire face à un gros afflux de commandes. Dans ces cas là, le biboudemars m'attend. Pas dans son lit, non, ce serait trop simple, sur le canapé, ou bien dans mon atelier. Il y a peu il a tenu jusqu'à 3 heures du matin.
Mais travailler avec son bébé, c'est aussi essayer de transformer les corvées comme la poste ou les achats, en expéditions intéressantes. Le tout étant d'imaginer comment tirer parti par le jeu de ces situations là. Ainsi biboudemars est la star du bureau de poste de mon village, où il fait tourner à toutes vitesse les présentoirs de cartes de voeux. 
Enfin  travailler avec son bébé c'est aussi ne rien perdre des moments fantastiques de la vie de son enfant, être abreuvée de calins même lorsqu'on est penchée sur son travail.
C'est aussi  pouvoir faire la sieste avec lui, organiser son temps pour profiter de la vie ,et materner quoiqu'il arrive .
A l'heure actuelle je ne cèderais ma place pour rien au monde. 
Et quand je sens que je craque, que le rythme est trop compliqué à suivre, que j'ai trop de pression , je vais là  :

Dans un an la suite  : travailler avec 2 bébés.