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L’agriculture biologique française : coup de frein !

Publié le 19 février 2011 par Carocahors

L’agriculture biologique française : coup de frein !

Et surtout coup dur, lorsqu’en fin d’année dernière, les agriculteurs bio français ont vu leur crédit d’impôt divisé par deux, suite au vote du Parlement de la loi de finances 2011. Cette décision, à l’en contre des objectifs du Grenelle de l’Environnement (qui prévoyaient 20% des surfaces agricoles converties au bio d’ici 2020 ou 6% pour 2012), devrait continuer d’accentuer le retard de l’hexagone en matière de denrées bio par rapport à ses voisins européens.

Aujourd’hui, l’agriculture bio occupe à peine 2.9% des terres cultivables. Et le budget prévisionnel de 2011 va octroyer un crédit vert de 2 000 euros (soit une économie d’environ seize millions d’euros par rapport à ce qui était initialement prévu), autant dire que l’agriculture bio risque de connaître des difficultés pour continuer à se développer.

La Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB), avait à l’annonce de cette nouvelle, jugé « scandaleux » d’accorder un soutien financier de 196 millions d’euros à la filière des agro-carburants, quand le bio n’est soutenu qu’à hauteur de 17 millions. Alors que chaque jour, en France, quinze exploitations agricoles sont converties au bio, avec cette réduction de budget, le chiffre devrait lui aussi être divisé de moitié !

Et pourtant, en ce début d’année, on apprend que les fermes bio poussent plus vite que la consommation, aïe, deuxième coup dur pour les agriculteurs… En 2010, on comptait 836 000 hectares consacrés à cette forme d’agriculture respectueuse de l’environnement, soit un bon de 25% du nombre de fermes bio, selon l’Agence Bio. Mais de l’autre côté de la barrière, il semblerait que la consommation donne des signes d’essoufflement avec un recul du nombre de consommateurs, l’an passé. Seuls 43% des Français ont acheté des produits bio, au moins une fois par mois en 2010 contre 46% en 2009. Toujours en cause, le prix, jugé pour 79% des non-acheteurs, trop élevé, selon une étude CSA-Agence Bio.

L’émancipation de l’agriculture bio se trouve ainsi au cœur d’un paradoxe…Comment la baisse des crédits d’impôts alloués aux agriculteurs peut-elle aboutir aux déploiements de nouvelles surfaces bio et à la réduction des prix de denrées bio ?



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