Creil : tentative d'expulsion de la famille Boudjoudi, réaction de Jean-Paul Legrand, maire-adjoint
"Il n'est absolument pas acceptable d'expulser la famille BOUDJOUDI. En ma qualité d'élu de la République, j'appelle mes concitoyens à se mobiliser pour refuser une telle mesure contraire aux Droits de l'Homme, aux Droits de l'Enfant et aux valeurs de notre République. Les représentants de l'Etat doivent cesser d'interpréter les lois de telle sorte qu'elles soient utilisées dans des campagnes xénophobes pré-électorales flattant l'extrême-droite en menaçant des familles entières d'expulsion. C'est intolérable, d'autant plus intolérable que le Ministre de l'Intérieur a été condamné par la Justice pour injure raciale puis pour atteinte à la présomption d'innocence sans que cela ne le conduise à la démission, soutenu par un Président de la République qui le conforte ainsi dans ses prises de position pourtant jugées et condamnées par la Justice de notre pays. Au moment où les peuples du monde agissent partout pour la démocratie et qu'ils renversent les dictateurs, il n'est pas acceptable que la France se prête à ces expulsions qui sont indignes d'un pays civilisé. Il faut faire entendre la voix du peuple, celle de la solidarité et de la fraternité. C'est la mobilisation des citoyens qui permettra à cette famille de rester parmi nous."
La pétition que vous pouvez signer en ligne sur le site de RESF http://resf.info/article34419.html
La famille BOUDJOUDI doit rester en France !
Madame BOUDJOUDI est en France, avec ses deux aînées, depuis le 30/10/2002 et y ont été rejointes par le papa le 31 décembre 2004. Imane, 13 ans, et Nardjess, 10 ans, ont fait toute leur scolarité à Creil (60) et sont désormais en 4ème au Collège Michelet et en CM 2 à l’Ecole publique Gournay.
Depuis, 2 nouveaux enfants sont nés sur notre territoire : Ilyes, 4 ans, scolarisé à la maternelle Gournay de Creil, et Ishac, 2 ans. Tous vivent chez la Grand Mère, en France depuis 1981, qui, invalide, a absolument besoin de la présence de sa famille à ses côtés.
Madame BOUDJOUDI a même reçu un titre de séjour pendant près de 2 ans avant que la Préfecture lui en refuse le renouvellement sans raison. Elle possède aujourd’hui une promesse d’embauche qui lui permettrait de subvenir aux besoins de sa famille par les fruits de son travail.
C’est dire si la vie de cette famille est désormais en France quand elle n’aurait plus aucun moyen de vivre dignement dans son pays d’origine : l’Algérie.
Il ne nous paraît pas concevable que cette famille puisse être expulsée. Nous faisons appel à vous, Monsieur le Préfet, pour abroger cette Obligation à Quitter le Territoire Français émise à son encontre et accorder à cette famille un titre de séjour afin qu’elle puisse enfin vivre de façon digne dans notre pays et poursuivre son parcours d’intégration.