Interview : Alain Pointard

Roller91.fr a rencontré Alain Pointard, entraineur du POL lors d’un de ces entrainements sur la piste de Longjumeau.

Malgré le froid de ce mois de Février à plus de 19 Heures, il était là, au milieu de la piste de Longjumeau avec pour compagnie 3 patineuses. Alain aime travailler en petit groupe pour dispenser des conseils techniques individuels. Il ne lâche pas des yeux ses athlètes. Aucun détail ne lui échappe.

La rencontre.

Alain, peux-tu te présenter ?

Je suis Essonnien. Né à Ris-Orangis, il y a 60 ans. Enfin, je crois (RIRE). Je suis un ancien footeux. J’évoluais au sein de club de Juvisy sur Orge en National 3. J’avais passé un diplôme pour entrainer la N2. J’ai joué au foot pendant 17 ans !

J’ai également pratiquer le saut à la perche pendant 2 ans et le basket pendant 4 ans.

Comment es-tu arrivé dans le monde du roller de vitesse ?

En 1988, je découvre le roller à Draveil grâce à mon fils Sylvain et ma fille Angélique. Ils participent à leur première course en tant qu’écolier patineur.

Avec des résultats pour tous les deux très satisfaisants, ils se sont inscrits comme coureurs au club de Draveil. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à m’investir dans le roller de vitesse.

Etant moi-même un grand sportif, je voulais que mes enfants deviennent des sportifs.

Très vite, je me suis intéressé à cette discipline. J’avais mordu à l’hameçon. Au bout de seulement 2 saisons, je devenais l’entraineur du club de Draveil avec un autre père : Daniel Zaninotto. Un vrai binôme !

Aujourd’hui encore, je travaille en binôme avec Cédric Fleury. Lui, il travaille la technique de patinage. Moi, je travaille l’endurance, la resistance, le sprint et le fond. Nous sommes complémentaires.

Tu nous as parlé de binôme et de complémentarité. Il est vrai que tes entrainements sont très spécifiques. Peux-tu nous donner quelques infos sur LA méthode "Pointard" ?

Comme tous, je pense travail de fond l’hiver avec différents exercices axés sur l’endurance et la résistance jusqu’au mois de février.

Ensuite, début Mars, je travaille sur la résistance pure, le sprint pour tous. Je commence les séances spéciales pour les sprinteurs purs. Je n’oublie pas le fond qui reste là pour tous.

Une "savante" alchimie entre les exercices et les distances pour que les athlètes soient prêts à la bonne date pour leurs courses.

Dans mon sac, j’ai toujours tout un équipement. Des cordes, des poids,... de quoi bien faire travailler mes athlètes.

Tu es un peu l’homme de l’ombre pour tous les athlètes que tu entraines. Tu as obtenu de beaux résultats sportifs. Peux-tu nous en parler ?

Oui, j’ai un beau palmarès mais je le dois aux athlètes avant tous. Je pense qu’il faut mettre une bonne ambiance en tant qu’entraineur au sein du club et éviter de faire des différences. Il faut donner sa chance quel que soit le niveau de l’athlète, médaillé ou pas.

Pour moi, ils sont tous au même niveau. Il faut qu’ils prennent confiance. Il faut les soutenir dans les bons et surtout mauvais moments.

Pour ma part, que ce soit au sein de Draveil, du PUC ou actuellement à Longjumeau, les résultats ont été là. Je ne compte plus les médailles obtenues. J’ai aujourd’hui 90% de mes patineurs de Longjumeau qui sont médaillés aux différents types de championnats de France voire d’Europe.

On a bien compris que tous tes patineurs avaient ton attention. Malgré tout, est-ce qu’un résultat t’a plus marqué ?

Je n’ai pas spécialement un podium que je préfère plus qu’un autre. Bien sur, les deux champions d’Europe Pierre Laurent et Pierre Yves Péridy sont une grande satisfaction pour moi. Mais, je le répète, j’ai autant de plaisir dès qu’un de mes patineurs monte sur une marche de podium.

Ma satisfaction, les voir sur le podium. L’an dernier, nous avons eu 19 médailles [1] au sein du POL. Ca fait ! Pascal Allexandre et Léa Reguer Petit ont connu le podium. C’etait la 1ere fois de leur carriere sportive. Encore cette année, Léa a re-gouté à la joie du podium. Aussi, Anaïs Laurent qui monte deux fois sur le podium en indoor alors qu’elle est en 1ere année cadette. Je suis fier d’eux tous !

Tu es dans le milieu du roller de vitesse depuis tant d’années, comment vois-tu l’avenir de ce sport ?

J’espère..... je souhaite que ce soit vraiment reconnu par les médias, car à ce jour ils ne prennent pas ce sport au sérieux.

Ayant moi-même pratiqué différents sports de bon niveau, je considère que le roller demande un travail physique aussi dur, voire même plus dur, que n’importe qu’elle autre sport.

Il faut savoir que les athlètes dans le roller s’entrainent entre 3 à 7 fois par semaine pour arriver à leur niveau. Ce n’est pas rien !

J’espère aussi que Brétigny sur Orge aura sa piste couverte. C’est un grand pas pour tous et l’avenir du roller. Je soutiens pleinement le projet "Essonne, Terre de Roller".

Roller91.fr remercie Alain Pointard pour le temps qu’il nous a accordé pour cette interview. Souhaitons à Alain que ces athlètes, comme ils aiment les appeler, auront en 2011 des résultats pour la plus grande joie de leur entraineur. Nous avons découvert en Alain, un homme de sport, passionné qui donne beaucoup de son temps en tant qu’entraineur bénévole ! Bravo pour cette passion et tout ce que tu apportes au patinage de vitesse en Essonne et au delà des frontières de notre département.

Suivez l’actualité du club de Longjumeau sur leur site internet : http://polroller.perso.neuf.fr/