- L'évaluation médicale est essentielle pour dépister des problèmes organiques réels : épilepsie ou diabète.
- Une attitude ferme et d’assurance des parents, du médecin et du milieu scolaire suffit bien souvent à rétablir la situation.
- si les difficultés persistent, avec une fréquentation de l'infirmerie, et absences régulières, une évaluation psychiatrique de l'élève et du milieu familial est nécessaire.
- Il est primordial pour le milieu scolaire de comprendre que les difficultés psychologiques de l'élève ne pourront pas être traitées, bien au contraire par des cours par correspondance. Ces coursrenforcer les difficultés, et permettent aux symptômes de devenir chroniques.
- Les changements d'école répétés ne font que déplacer sur une autre école les problèmes après une amélioration passagère.
- Après un bilan médical, le but à atteindre est non seulement le retour à l'école mais aussi la reprise d'une bonne insertion sociale.
- Le traitement associera une psychothérapie individuelle pour l'enfant, une psychothérapie familiale, une hospitalisation dans les cas extrêmes.
- La place des médicaments est limitée dans la phobie scolaire .
- les études montrent 33% des élèves traités retrouvent une scolarité satisfaisante, 33% parviennent à reprendre la scolarité mais avec difficultés psychologiques persistantes. Dans 33% des cas, le retour vers une scolarité normale devient difficile et accompagné des troubles psychiatriques.

Une attitude ferme et de réassurance des parents, du médecin et du milieu scolaire suffit bien souvent à rétablir la situation. Si la situation s’empire, le traitement sera indispensable.
Le but des soins chez le petit enfant est de faciliter développement normal de l'enfant et de le soulager de son anxiété de séparation. Les quatre points suivants sont à traiter:
- comportement de fuite excessive et d’évitement
- réactions physiologiques somatiques
- manque de contrôle
- régulation à travers un discours explicatif rationnel et ferme.

Les médicaments ne devraient pas être utilisés en première ligne comme traitement pour le trouble anxieux de séparation.
Phobie scolaire chez les adolescents :
La psychothérapie individuelle basée sur la parole et la réflexion est insuffisante car l’adolescent ne coopère pas.
La nécessité de prise en charge « adaptée » est justifiée, car la phobie scolaire s’accompagne de nombreux troubles comme : sociabilité difficile, dépendance familiale importante, relations émotionnelles et sexuelles perturbées.
Chez les adolescents, le traitement de la phobie scolaire nécessite une prise en charge semblables de celle des enfants souffrants des phobies.
L’approche thérapeutique devrait être adaptée à chaque situation et à chaque adolescent, en prenant en compte la structure familial.
On peut imaginer par exemple le retour progressif de l’adolescent sur les lieux ou sa phobie se déclenche pour le désensibiliser avec psychothérapie de l’adolescent et prise en charge parallèle de parents par un autre psychothérapeute.
Si la phobie est bien installée, le recours à l’hospitalisation est parfois nécessaire.
La prescription d’anti-dépresseur est possible chez les adolescents mais leur intérêt varie selon chaque cas.
Le retour progressif à l’école doit être le but du traitement. Le traitement basé sur la relaxation, la réflexion, et l‘affirmation de soi peut faciliter la réinsertion en milieu scolaire.

L’essentiel au début de la prise en charge, est de reconnaître la souffrance des adolescents.
Durant les séances de travail, le psychothérapeute ou le médecin va tenter de rassurer l’adolescent sur son identité, et revaloriser son estime de soi.
Les activités riches en « plaisirs partagés » comme danse, théâtre permettent aux adolescents de retrouver leur équilibre, leur place dans un groupe.
Le traitement va tenter de convaincre l’adolescent de tolérer la contradiction, pour l’accompagner ensuite vers l’étape suivante : accepter ses pensées, se réconcilier avec sa pensée.
Il est inutile de demander à l’adolescent phobique de citer le contenu de sa pensée, il est dans l’incapacité d’exercer une activité de ce genre, et dans ce cas, ses réponses seront du genre : parce que, je ne sais pas, j’en ai marre, etc.
En face de cette paralysie de penser, le traitement sera basé sur l’expression des sentiments ressentis. La perte, la peur, la haine, la colère, la mort, la séparation. Ces émotions sont la traduction d’une pensée que l’adolescent ne peut pas exprimer.
La participation à des ateliers de groupe est précieuse. On y apprend à repenser, à se consoler.

Le traitement permet aussi de redéfinir des liens avec les parents, de répondre à des questions inquiétantes :
Que ferai – je si maman meurt demain alors que mon père vit avec une autre femme ?
Comment je peux protéger ma mère alors qu’elle est fragile et dépressive ?
Mon père ne m’a jamais aimée, je ne suis pas comme les autres, comment faire ?
Dans ce cadre le travail thérapeutique devrait partager la pensée de l’adolescent, proposer une autre pensée et élaborer avec l’adolescent une troisième pensée.
A la question, par exemple, que ferai – je si maman meurt demain alors que mon père vit avec une autre femme, l’adolescent exprime une anxiété liant la peur de la mort à la séparation. Le thérapeute peut répondre que maman est jeune, et ne risque pas de mourir demain. Le schéma suivant tente d’expliquer un exemple
Adolescente dit
Thérapeute répond
Conclusion
que ferai – je si maman meurt demain alors que mon père vit avec une autre femme
Ta maman est jeune, elle ne va pas mourir demain
Maman peut mourir mais plus tard
Mais elle va mourir un jour
Ca sera triste, mais tu seras grande
La mort n’est pas pour demain
Mon père ne me prendra pas dans sa famille
Possible, mais tu auras déjà une maison et une famille
La séparation avec la mère ne menace pas la survie de l’adolescent
Mon père est un salaud, il a fait pleurer ma mère milles fois
Oui, les adultes sont compliqués
Le problème des parents ne doit pas être le problème d’enfants
Tu crois que je dois le revoir
Peut être un jour
Mais je n’aime pas l’école
On n’aime pas toujours son école
Normaliser les émotions de l’adolescent
Alors je suis comme les autres
Oui, mais aussi tu es toi même
Renforcer l’identité de l’adolescent