La dyslexie et la dysorthographie sont un trouble de l’apprentissage du langage écrit, de la lecture et de l’écriture en dehors de toute autre pathologie sensorielle, psychique ou mentale.
Existe-t-il des facteurs favorisants ?
La dyslexie touche les garçons plus que les filles.
Les enfants qui en sont atteints sont d’une intelligence normale, l’apparition de cette pathologie est indépendante du milieu socio-culturel ou des bases du langage inculqués à l’enfant ou de l’environnement scolaire.
Les neurosciences et la neuropsychologie font d’énormes progrès dans la recherche des causes de ce trouble ; les facteurs responsables sont certainement multiples, la complexité du cerveau et de ses fonctions ne sont pas encore toutes connues.
Quand apparaît-elle ?
Il est difficile de la reconnaître avant l’âge de 7 ans, année d’apprentissage de la lecture. Il n’empêche que des signes avant-coureurs en Maternelle pourraient parfois donner l’alerte.
Si un enfant a des difficultés persistantes pour apprendre à lire, s’il ne peut pas écrire correctement, il est nécessaire de chercher et trouver une cause à cette difficulté.
Un enfant en CP peut avoir quelques difficultés pour apprendre à lire, c’est fréquent et il n’est pas question de tomber dans l’excès et de mettre à tous ces enfants une étiquette « dyslexie » mais si la difficulté persiste, il faut en rechercher la cause et penser à la dyslexie. Celle-ci peut être grandement améliorée si elle est prise en charge tôt par une équipe d’experts en la matière.
Ailleurs, une dyslexie peut passer inaperçue pendant plusieurs années et être découverte au collège, ce n’est pas rare : l’enfant aura réussi à compenser son handicap par des subterfuges jusqu’à ce qu’il soit dépassé.
Comment se présente la dyslexie
La dyslexie est une difficulté dans le déchiffrage de la lecture, dans la compréhension du texte lu. Alors la lecture est hésitante et hachée, voire incompréhensible car les mots sont mal découpés, la lecture n’est pas syllabique, de plus la ponctuation n’est pas prise en compte.
Le dyslexique ne comprend pas ce qu’il lit, il dira alors qu’il n’aime pas lire, fera un rejet de la lecture pour couper court à tout conflit.
Bien sûr, l’orthographe sera embrouillé, que le texte soit copié ou dicté, des lettres qui se ressemblent seront confondues (les P et Q, les B et D, …) inversées, rajoutées, enlevées…
La prise en charge de la dyslexie
Il faut dépister le plus tôt possible le handicap pour qu’il soit pris en charge et traité : c’est un travail d’équipe entre l’éducation nationale, la santé scolaire, la famille...
D’abord, des tests sont effectués pour faire le diagnostic de dyslexie, et pour éliminer d’autres causes à la difficulté d’apprentissage : trouble de la vue, trouble de l’audition, trouble neurologique, trouble psychologique, problèmes familiaux…
La prise en charge est multidisciplinaire : orthophoniste, médecin, instituteur, la famille a un rôle important pour motiver l’enfant dyslexique.
Il n’y a pas de traitement particulier qui ait fait ses preuves ; la rééducation du langage, une psychothérapie de soutien ainsi qu’une adaptation scolaire : horaires, un soutien pour motiver l’enfant et la coopération des parents sont essentiels.
La prise en charge se fait sur le long terme.
L’évolution de la dyslexie
Le pronostic est assez bon dans l’ensemble, l’amélioration est souvent incontestable si les troubles ne sont pas trop importants et la dyslexie prise en charge tôt ; les troubles peuvent disparaître.
Ce handicap n’est pas toujours synonyme d’échec scolaire ou professionnel, de nombreuses personnes ont réussi et pas des moindres : Albert Einstein, Léonard de Vinci…
A retenir
La dyslexie est une difficulté à l’apprentissage de la lecture et par conséquent de l’orthographe, la cause n’est pas encore clairement définie ; n’importe quel enfant de n’importe quel milieu de n’importe quelle école peut être atteint par ce handicap.
L’identification précoce de la dyslexie, dès le CP si possible, et sa prise en charge sont un gage de réduction réelle du handicap.
Cette prise en charge est lourde, longue et la motivation de l’enfant et de la famille est un point important dans la réussite du traitement, la limitation des échecs scolaires.