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Le GIEC bientôt privé de subsides ?

Publié le 21 février 2011 par Francisrichard @francisrichard

Blaine LuetkemeyerBlaine Luetkemeyer [la photo provient d'ici]   est député républicain du 9e district du Missouri à la Chambre des Représentants. Il a déposé un amendement budgétaire qui a été adopté par la Chambre le 19 février 2011 par 244 voix contre 179. Aux termes de cet amendement les Etats-Unis retireraient leur participation au financement du GIEC.

Ce Représentant républicain a déclaré ici :

"The United Nations Intergovernmental Panel on Climate Change is an entity that is fraught with waste and fraud, and engaged in dubious science, which is the last thing hard-working American taxpayers should be paying for at a time of out-of-control spending and historic debt, which is why I am extremely pleased that my amendment passed. It is time for Washington to combat this year’s record budget deficit and fast-growing national debt. This amendment is part of that effort."

Que l'on peut traduire ainsi :

"Le Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat des Nations-Unies est une entité caractérisée par le gaspillage et la fraude, et engagée dans une science douteuse, ce qui est la dernière chose que les contribuables américains qui travaillent durement devraient financer à une époque de dépenses incontrôlées et d'endettement historique. C'est pourquoi je suis extrêmement content que mon amendement soit passé. Il est temps pour Washington de combattre le déficit record de cette année et la dette nationale en forte croissance. Cet amendement fait partie de cet effort." 

Difficile de connaître exactement le budget du GIEC. Voici ce qu'en disait Nicolas Lecaussin sur le site de l'IREF le 17 février 2010 ici, il y a tout juste un an :

"Créé en 1988, le GIEC a bénéficié d’un premier budget d’à peine 1 million de francs suisses. Vingt ans plus tard (en 2007), ce budget dépasse les 6,4 millions de francs suisses (environ 4,5 millions d’euros). Depuis sa création, le GIEC a reçu plus de 70 millions d’euros. Cela fait beaucoup d’argent pour produire des énormités comme celles qu’on vient d’énumérer… Deux mille chercheurs, venus de cent pays différents, se partagent cet argent provenant des contributions étatiques. Les Etats-Unis sont les principaux contributeurs avec 1,5 million versés en 2007, suivis par l’Allemagne (430 000 euros) et… la France (330 000 euros)."

Cela signifie que les Etats-Unis contribuaient en 2007 à un tiers du budget de cet organisme typiquement onusien. Autant dire que le GIEC aurait du plomb dans l'aile si les Etats-Unis retiraient leur contribution, qui devrait s'élever pour 2011 à 2,3 millions de dollars. Ce retrait n'est pas fait. Pour que cet amendement soit adopté encore faut-il que le Sénat le vote et que le président Obama n'y oppose pas son veto...

Changement climatique-Skyfal publiait hier ici une traduction du commentaire fait après ce vote par le Docteur Roy Spencer, Climatologue à l'Université d'Alabama et ancien de la NASA, sur son site Internet ici. Tout le texte est à lire. J'en extrais cependant deux passages qui résument bien le pourquoi du coup de semonce des Représentants américains de samedi dernier.

Le premier est relatif à la science douteuse :

"Les scientifiques du climat qui défendent le GIEC le plus fort ont perdu leur objectivité. Bien sûr ils ont ce que je considère comme une thèse plausible. Mais ils suppriment activement toute preuve contraire, par exemple les tentatives d'étudier des explications naturelles au réchauffement récent.

C'est pour cela que le public a été tellement indigné par les courriers du Climate Gate. Le Climate Gate ne démontre pas que leur science est fausse ... mais elle en révèle la distorsion. La Science progresse en explorant les explications alternatives. Depuis longtemps, le GIEC a abandonné cette exploration." 

Le second a trait au gaspillage d'argent :

"Est-il vraiment étonnant que les scientifiques aient une si mauvaise réputation parmi les contribuables qui les paient pour jouer dans leurs bacs à sable devenus des tours d'ivoire ? Ils peuvent faire des prédictions apocalyptiques tous les jours sur des éventualités du lointain futur sans jamais avoir à répondre d'être dans l'erreur.

L'apport perpétuel d'argent pour la recherche climatique est aussi une source de biais. Tout un chacun dans mon métier sait que tant que le changement climatique anthropique restera une menace sérieuse, l'argent continuera à couler, et que les programmes de recherche sur le climat continueront à croître."

Tout est dit.

Francis Richard


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