Alors, au Caire, on peut se prendre en photo sur Tahrir avec les chars, ce à quoi je me refuse.
Par contre, impossible de prendre des photos dans Imbaba, mon quartier, c’est encore à flux tendus.
Niveau politique, on continue d’enfiler les Egyptiens sans qu'ils le voient en leur donnant l’illusion que ça y est, ça change. De nouveaux ministres vont arriver en poste. Oui, on change on vous dit. Le pays se transforme ! Liberté, tout ça !
De nouveaux minuistres vont donc être nommés pour le changement à… La culture, au tourisme et à l’enseignement.
Faut-il rire ou pleurer ?
Le vrai changement, ça aurait été de changer les ministres qui ont un vrai rôle politique, à l’international, à la sécurité, enfin un des vrais trucs qui aurait de l’importance sur la vie quotidienne du peuple. Là, on change les seconds rôles, histoire de faire parler les médias et apaiser les foules.
Des manifs ont toujours lieu du côté de l’immeuble de la télé. Des ouvriers.
Où sont les caméras d’Al Jazeera ? Ah non, j’oubliais, c’est pas vendeur, la poignée de crevards qui se bat pour ses droits. Passez votre chemin, l’armée réoriente les taxis et tout le monde fait comme si on n’avait pas vu.