Pour tracer ce lien, les chercheurs ont recensé les averses importantes, de plus de 24 heures, qui sont survenues sur ce territoire entre 1951 et 1999. Ils ont noté qu'elles gagnaient en intensité au fil des ans. Ils ont ensuite comparé ces données à des modèles simulés par ordinateur.
Selon les chercheurs, il est impossible d'expliquer l'intensification des précipitations par des événements climatiques sporadiques ou cycliques, comme El Niño. Seul un phénomène global, comme le réchauffement anthropique, peut expliquer ces observations, avancent-ils.
Les phénomènes pouvant être mis en parallèle à l'intensification des précipitations durant cette période sont la hausse des émissions de carbone venant des combustibles fossiles et la cadence de la déforestation, explique Francis Zwiers, du Pacific Climate Impacts Consortium de l'Université de Victoria et coauteur de l'étude. Or, une atmosphère plus chaude absorbe davantage de vapeur d'eau et accroît ainsi le volume de chaque précipitation, poursuit Francis Zwiers.
Le chercheur estime que l'inondation récente de la ville britanno-colombienne de Bella Coola, un événement jamais vu en plus de 120 ans, et les pluies torrentielles de juillet 1996 au Québec constituent de bons exemples de la tendance observée d'une hausse de la violence des précipitations.
D'après les chercheurs, la fréquence des pluies torrentielles tend aussi à augmenter. Selon M. Zwiers, les régions où l'on observait des pluies torrentielles tous les 20 ans, par exemple, verront ces événements se produire tous les 10 ans désormais.
Des groupes environnementaux avaient déjà fait état d'un lien entre les changements des types de précipitations et le réchauffement climatique, mais les auteurs de l'étude affirment qu'ils sont parmi les premiers à expliquer ce lien de façon mathématique.
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