Europe - Ligue Des Champions - Mercredi 23 Février 2011
Même si l'Inter comme le Bayern Munich s'en défendent, leur 8e de finale aller de Ligue des champions, mercredi à Milan, est bel et bien une revanche de la finale de l'an dernier, remportée par le club italien.
Qu'est-ce qui a changé depuis ? Chez les joueurs peu de choses, hormis l'absence de Diego Milito, auteur du doublé en finale mais blessé, et la présence dans les rangs bavarois de Franck Ribéry, suspendu à Madrid pour un carton rouge reçu en demi-finale.
La plus grande différence est la nouvelle physionomie de l'Inter. Ultra-défensive sous José Mourinho, elle s'est muée avec Leonardo en équipe redoutable en attaque, mais fragile en défense.
Le Bayern de Louis van Gaal, qui estime lui que l'Inter joue encore "défensif", n'a pas changé: toujours tourné vers l'offensive, jeu qui sied au technicien néerlandais.
L'Inter compte sur son arme fatale, Samuel Eto'o, 30 buts toutes compétitions et tuniques confondues (4 avec le Cameroun) cette saison, même s'il est muet depuis trois matches, ce qui ne lui était pas encore arrivé cette saison. Le tenant du titre compte aussi sur le meneur de jeu néerlandais Wesley Sneijder, de retour après deux mois de blessure, qui revient vers la grande forme.
En revanche, la défense bat de l'aile, même si elle pourrait retrouver son pilier Lucio, absent depuis un mois et demi, au côté du prometteur Andrea Ranocchia (23 ans), arrivé cet hiver. Depuis l'arrivée de +Leo+ à Noël, l'Inter a encaissé 17 buts en 13 matches, pour 30 marqués.
Le Bayern mise lui sur ses +Quatre Fantastiques+, Thomas Müller, Mario Gomez et le duo Arjen Robben et Ribéry, enfin en forme ensemble après moult blessures.
La défense n'offre pas les mêmes garanties, même si la charnière Anatoliy Tymoshchuk-Holger Badstuber remplace celle formée par Demichelis et van Buyten, si lourde en finale l'an dernier.
L'Inter a en outre une mission: sauver les meubles d'un football italien en déclin, après les défaites à domicile de l'AC Milan et l'AS Rome. Il espère bénéficier de l'avantage psychologique.
"Il y aura toujours quelque chose dans les têtes des joueurs du Bayern, a estimé Leonardo, il y a toujours une certaine histoire dans les rencontres de Ligue des champions quand s'affrontent deux équipes qui ont une grande tradition".
"Le Bayern rappelle d'excellents souvenirs à l'Inter pour avoir gagné cette finale après tant d'années. Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé mais le passé sera toujours là", a ajouté le Brésilien.
Robben accrédite la thèse de Leonardo: "La finale, je ne l?oublierai jamais, cela restera dans ma carrière, mais il faut vivre avec. Mais ce n?est pas une revanche pour moi, dit-il, ils ont le trophée, pas nous, mais on ne peut plus rien y changer".
"Il ne me semble pas juste de parler de revanche, on ne peut pas regagner le titre qu'on a perdu l'an dernier, estime le capitaine bavarois Philipp Lahm, avant d'ajouter: "Il faudra être attentifs et ne pas prendre des buts facilement comme c'est arrivé en finale". Mais ce n'est pas une revanche...
© 2011 AFP
Auteur : - ROME (AFP)
Crédit : © AFP - Christof Stache
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