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Demain, la démocratie

Publié le 23 février 2011 par Alteroueb

2011 est une année chaude. Rien à voir avec le réchauffement climatique, encore que… Un nouveau souffle vient de l’Afrique du Nord qui entre en ébullition, diffusant son rayonnement aux alentours. Les peuples, comme le lait oublié sur le feu, montent, se soulèvent et réclament la démocratie, cet idéal absolu perçu comme remède absolu à la misère des hommes… Si seulement…

La démocratie, quel beau concept. Un peu partout, on inscrit ses lettres sur des pancartes qu’on brandit vigoureusement. on fait face aux fusils au mépris du danger, au risque d’y laisser la peau. Quelle importance d’ailleurs de vivre sans liberté, sous le joug de despotes de père en fils depuis 30 ans ou plus, alors qu’elle est à portée de la main ? Rien n’a plus d’importance pour ces gens que d’accéder à la démocratie, de remplacer les vieilles oligarchies par un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple… Le tyran et sa famille désormais chassé, le plus difficile reste à faire : mettre en place le renouveau. En Tunisie on parle même d’une constitution dont le modèle serait la 5ème république française. Depuis chez nous, on voit tout cela d’une manière un peu lointaine et blasée : la démocratie, on connait. Croit-on !

Demain, la démocratie
La démocratie (de «démos», le peuple, et «kratos», le pouvoir en vieux grec) est le régime politique ou, plus largement, un ensemble de principes philosophiques et politiques (merci wikipédia), dans lequel le peuple est souverain et élit les gouvernants. S’appuyant sur des textes fondateurs, une Constitution par exemple, les élus sont appelés à officier dans l’intérêt général ou du bien commun, par opposition à des décisions prises pour des intérêts particuliers ou dans l’«intérêt supérieur de l’État». Déjà, rien qu’à l’énoncé de la définition, on se rend compte que beaucoup de sociétés dites «démocratiques» ne le sont plus…

Bien sûr, on vote, on débat, on choisit… En France, la démocratie qui me parle le mieux, on est libre, on pense, on dit ce qu’on veut, enfin de moins en moins : amusez vous à crier «casse toi pov’con» dans une manifestation, la sanction sera immédiate, et le plus souvent pour bien moins grave que cela. On vote effectivement, mais on ne choisit plus rien… Quant aux débats, ils se tiennent dans d’obscurs cercles très privés par nos représentants. Le peuple peut bien débattre. De toutes façons, ce n’est pas la rue qui dirige…

Nos hommes politiques sont devenus des animaux, de grands prédateurs, individualistes et carriéristes, soudés à leurs fauteuils (car il y en a souvent plusieurs), accrochés comme des morpions à leurs privilèges, prêts à toutes les compromissions… Un peu comme notre «big boss» actuel, en politique depuis qu’il est étudiant, sans rien connaître d’autre que la vie de nabab. C’est facile de se consacrer à la chose politique corps et âme quand on n’a pas à se soucier du quotidien, sans avoir à se demander d’où vient son costume ou comment on fait pour payer le steak qui tombe dans l’assiette tous les jours. Un bien bel investissement, gagnant-gagnant, et à court terme. La sanction politique ou judiciaire ne leur fait plus peur : chassez les de leurs bureaux, ils reviennent par les fenêtres, en menaçant les juges. De là à s’exclamer qu’ils sont tous pourris ? Non bien sûr, mais ceux qui ont refusé ce système n’y font pas de vieux os, car tous les coups sont permis. Et dans cette catégorie, il y a incontestablement des orfèvres.

La représentation du peuple par le peuple. Evidemment. Les députés issus du monde des hauts fonctionnaires, des professions libérales ou intellectuelles supérieures représentent 70% des députés pour moins de 10% de la population française. 1 % sont issus du monde ouvrier, 3% sont artisans, 4% employés, 5% agriculteurs. Et que dire des 17% de femmes, plaçant la France au 64ème rang mondial pour sa représentation féminine, derrière le Rwanda, le Pérou ou le Népal ! Quelle belle représentation, bien équitable. On continue ?

Demain, la démocratie
Par le peuple, pour le peuple. Surtout. Lors du présent quinquennat, on a bien tous remarqué la dimension populaire. Les banques sont sauvées, les entreprises du CAC vont très très bien, le déficit budgétaire s’est creusé sans savoir ou est parti l’argent, les services publics sont étranglés, et on arrive à 10 millions de personnes en grande précarité dans un pays riche, sans parler des réformes prises ou en cours qui vont affaiblir encore les plus faibles. Et je n’ai pas abordé la hausse vertigineuse par spéculation de l’énergie et des produits alimentaires de première nécessité. Pas de doute, c’est pour le bien du peuple.

Notre démocratie, saturée d’images subliminales, est bien malade : 50% d’abstention aux scrutins passés, une résignation maladive et masochiste, une amnésie sélective, une indifférence aux développement d’idées nauséabondes ressurgies du passé, un abandon total au monde cupide des affaires. Elle est là, notre démocratie, on l’a perdue depuis longtemps faute de ne l’avoir pas entretenue et défendue. Le nouveau Kadhafi s’appelle Dollar, et ses chevaliers servants Monsanto, Procter&Gambel, Total, EDF, l’Oreal, Samsung, Axa, Sanofi, Malakof-Mederic, etc, etc… Du gros, du très gros. Tous de la famille. Ca ne vous rappelle rien ? J’espère très sincèrement que de l’autre coté de la Méditérannée, la sagesse locale si célèbre saura préserver et entretenir durablement les démocraties naissantes.

En 2012, j’irai voter pour Nicolas. Pas celui que vous croyez, celui-là est un blogueur, the «number one», Jegoun, dont le début de programme est ici, et le site officiel , et qui ne demande qu’à s’étoffer. Pour l’instant, tout semble crédible, proche de la vie quotidienne des français, entre boulot, métro, bistrot. D’ailleurs, très démocratiquement, vous pouvez le soutenir, ou non :

Pour Nicolas en 2012, je ne plaisante pas !


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