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Mesdames messieurs, la Cour….

Publié le 24 février 2011 par Lyriciste
Sauf qu’aujourd’hui, vu la qualité de la clique des toques qui se présente en haut de l’estrade, si j’ose dire à la queue-leu-leu, vous êtes autorisés à rester assis.
En effet, comme convenu, nous avons choisi de vous citer, triés dans nos articles et éditos – une bonne dizaine -, trois exemples parmi les plus représentatifs des magistrats que nous avons épinglés ces derniers mois et années et à qui nous devons notamment de dérouiller aujourd’hui. Francis Catalano est de loin notre plus belle prise. Il faisait pour le justiciable emploi de doyen des juges d’instruction. C’en était même, du TGI, le plus méchant, le plus répressif, particulièrement odieux avec les femmes violentées, les traitant de « petites salopes ». Contraint de nous avouer « être un queutard » et faire fréquemment l’amour dans son bureau et parfois dans celui des autres juges d’instruction, il nous a raconté que la dernière en date n’était autre que la jolie maman d’une gamine qu’il avait placée lui-même en détention…

Entre autres aveux de taille, Catalano a reconnu aussi faire dans le tourisme sexuel, mais « jamais avec des mineurs » parce que, nous dira ce poète né, « avant de baiser, je demande à voir leur carte d’identité ». Ce délit sexuel s’opérait, si je puis dire, aux frais des contribuables puisque le doyen Catalano partait dans les îles, dans le cadre de la coopération régionale, faire de la formation auprès de magistrats étrangers… L’affaire a fait scandale, l’inspection des services judiciaires a déboulé et enquêté. Francis Catalano a été mis à la retraite, tout simplement. Il court toujours.

Extraits de l’interview de Francis Catalano pour le journal de l’île de la Réunion « Clicanoo » du 22 février 2007.

Le juge Francis Catalano du Tribunal de grande instance de Saint-Pierre de la Réunion aurait monnayé les faveurs sexuelles de mères de jeunes détenus en échange de permis de visite. Dans le même temps plusieurs magistrats de la cour d’appel de la Réunion, sous couvert de l’Association des juristes de l’océan Indien (AJOI) serait soupçonnés de tourisme sexuel à Madagascar.

Je suis un queutard, moi monsieur…
Bordel judiciaire contrôlé à l’île de la réunion

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Jean-Luc Raynaud, magistrat, était à l’époque des faits conseiller à la cour. Dans le genre multirécidiviste façon pan-pan cul-cul, c’est une sorte de premier de la classe. Pour ce que l’on connaît de ses états de service, il a commencé sa « carrière » en Alsace, à Saverne précisément, en tentant juste après l’apéro de séduire de force en la plaquant sur son bureau une certaine Catherine H, agent administratif.

La jeune fille s’est débattue, lui a collé une beigne et porté le pet auprès de sa hiérarchie. Branle-bas dans le palais, façon de parler bien sûr. La jeune femme menaçait de porter plainte pour viol.
L’affaire a été écrasée et s’est terminée en séance d’excuses publiques devant tout le personnel réuni pour la circonstance.

Quelques mois plus tard, rebelote mais ailleurs qu’à Saverne. Le juge Raynaud pelote les fesses de la concierge de la cour d’appel. En plus d’une baffe, il se prend un blâme du premier président. Quelques semaines plus tard, c’est l’apothéose. À deux pas de la cour, un mari cocu et pas content rosse le magistrat, lui pique façon prise de guerre ses affaires, son portefeuille et le badge d’entrée de la cour d’appel. Police Secours intervient. Le cocu frappeur est appréhendé et revendique fièrement la castagne, ainsi que le nom et la profession du castagné. Le magistrat, lui, s’est sauvé.

Le cocu frappeur est relâché sur intervention du magistrat, qui refuse de porter plainte. Muni du badge lui ouvrant les portes de la cour d’appel, le mari cocu se rendra plusieurs fois dans le bureau du juge Raynaud histoire de ne pas perdre la main. Fatigué de lui distribuer des mandales sans autre réaction que les gémissements du magistrat, le mari cocu décide alors de venir nous raconter l’histoire. Il nous confie en passant ses trophées.

Il faudra encore quelques histoires sordides, des balades scabreuses dans les îles et une lettre anonyme contre un avocat pour que sa hiérarchie se bouge… L’affaire est à ce point écrasée par le ban et l’arrière-ban judiciaire que la main courante du commissariat de police n’a jamais été retrouvée. Le magistrat est muté, sans autre forme de procès. Le juge Raynaud est aujourd’hui conseiller à la cour de Douai. Il court toujours.

Cette « terrible », « ignoble » sanction constitue l’épilogue de nombreuses affaires de moeurs concernant le juge RAYNAUD. Des comportements qui n’auraient peut-être jamais eu lieu si, en son temps, alors que Mme SIMONCELLO Madeleine était en poste comme procureur de la République à Saverne (Bas-Rhin), elle avait dénoncé « une agression sexuelle à la limite de la tentative de viol » assure un avocat, commise par son premier juge Jean-Luc RAYNAUD.
Archive pour la catégorie ‘RAYNAUD Jean-Luc’

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Mario-Louis Craighero sera le dernier – quoique – de la bande. Il officiait jusqu’à ces derniers mois en correctionnelle, qu’il présidait souvent. Connu comme le loup blanc par ses confrères et sa hiérarchie, Mario-Louis se la coulait douce depuis des lustres. D’autant plus douce qu’il siégeait au sein d’une commission qui gère l’avancement des magistrats. Alors forcément…
Ici, à Reims et en correctionnelle, il expédiait les petites gens soit au trou soit ailleurs à la vitesse d’un TGV. Dans les dîners en ville, en revanche, dans certaines maisons de champagne, il faisait le beau après avoir fait la pluie et le beau temps dans des conditions plus que douteuses d’ailleurs au sein de l’OFRA (Office français des réfugiés et apatrides).

Récemment, pour faux en écriture publique et usage de faux dans une affaire de diffamation contre l’union, autrement dit pour avoir joué, à l’avantage de notre adversaire, de la gomme et du blanco sur quelques pièces d’un dossier, Mario-Louis est tombé sur un gros os. Après avoir essayé en vain d’arranger les bidons dans un premier temps avec notre avocat, puis en me proposant ses services d’agent « modérateur » au palais de justice de Reims, nous avons révélé l’affaire et sa tentative d’arrangement.

L’inspection judiciaire, après enquête, vient tout juste de le faire mettre à la retraite d’office par le Conseil supérieur de la magistrature.
Pour ce faux en écriture publique et usage de faux, il devrait en mars prochain, après enquête des services de police judiciaire de… Paris, passer de l’autre côté de la barre et s’asseoir au banc des supposés accusés au tribunal correctionnel de… Troyes. Ce qui est plutôt une faveur pour ce qui est, vu la fonction, un crime passible de la cour d’assises.

On peut dès lors craindre le pire. En plus des félicitations des jurés après relaxe, nous ne serions pas étonnés d’apprendre qu’il lui soit proposé ce jour-là et à l’issue de cette audience, la Légion d’honneur. C’est en effet une breloque, la rouge, très prisée dans le milieu des robes noires, que Mario-Louis cherche à obtenir « par tous les moyens » depuis fort longtemps. Vu l’ancienneté, les états et les services rendus par le récipiendaire, ce ne serait que justice.

Le magistrat Craighero mis à la retraite d’office

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