Avec son but de la dernière minute contre l'Inter Milan mercredi (1-0), Mario Gomez a rejoint en tête du classement des buteurs de la Ligue des champions Samuel Eto'o et Nicolas Anelka alors que Louis van Gaal ne comptait plus sur lui en début de saison.
Que la revanche est douce pour "Super-Mario" !
Il a permis au Bayern Munich de mettre au placard ses démons de la finale 2010 (2-0) perdue contre l'Inter et pris une belle revanche personnelle.
"C'est mon but le plus important en Ligue des champions", a estimé l'attaquant de père espagnol et de mère allemande qui était remplaçant à Madrid en mai.
Cette saison, il a inscrit 28 buts en 32 matches et cumule les titres de meilleur artificier d'Allemagne et d'Europe.
L'avant-centre à la gueule d'ange s'est enfin libéré de l'étiquette de joueur le plus cher de l'histoire de Bundesliga (30 M d'euros) qui semblait l'accabler depuis son arrivée en provenance de Stuttgart en 2009.
Pourtant, tout avait mal commencé: dans la foulée d'une Coupe du monde sud-africaine passée sur le banc des remplaçants, il n'était qu'un joker de luxe aux yeux de Van Gaal qui lui préférait Miroslav Klose et Ivica Olic.
Pire, lorsque Liverpool s'est manifesté dans les derniers jours d'août pour un prêt, le technicien néerlandais voulait donner son feu vert, avant que Karl-Heinz Rummenigge ne mette son veto.
Mais la méforme de Klose et la fin de saison prématurée d'Olic rebattent les cartes en octobre et Gomez saisit sa chance avec notamment trois triplés (contre Hanovre, Stuttgart et Kaiserslautern).
S'il marche beaucoup à la confiance, l'international allemand a également progressé dans le travail de récupération de ballon comme il l'a montré à San Siro où il a empoisonné les relances italiennes.
Van Gaal, longtemps critique à l'égard d'un joueur voulu par son prédécesseur Jürgen Klinsmann, s'est défendu mercredi soir de n'avoir jamais cru en lui.
"Il y a un malentendu à ce propos. J'aligne toujours la meilleure équipe possible et croyez-moi, Mario joue beaucoup mieux cette saison que la saison dernière", a asséné le technicien néerlandais.
Uli Hoeness qui avait reproché cet automne à Van Gaal sa gestion du cas Gomez, ne perd pas une miette du festin de son protégé.
"J'ai toujours cru en lui, on a attendu longtemps pour le voir à ce niveau au Bayern. Inutile de penser à le laisser partir", a prévenu le dirigeant bavarois alors que Chelsea était prêt à débourser 42 millions d'euros en janvier.