Souvenez vous en 1972, Polnareff pose cul nu sur la pochette de son disque et clame « je suis un homme ». C’est vrai que sa ressemblance avec François Sagan pouvait prêter à confusion. Une volonté de transparence un peu provoc qui a marqué même ceux qui n’étaient pas nés. Fallait oser. Aujourd’hui Polnareff n’a plus le cul à l’air mais il est quand même à poil. Et oui, branle bas de combat sur Yahoo, le bébé de Polna n’est pas son bébé. Celui qui n’avait pas de prénom une semaine après sa naissance ne se doutait pas qu’il n’aurait bientôt plus de papa non plus. Ou en tout cas un autre modèle. C’est ce qui s’appelle prendre un grand coup sur la casquette. Je me souviens de photos de notre homme posant à moitié à poil (encore) sous une douche brulante de sensualité sur une plage de Miami dans Paris Match avec sa nana, clone jusqu’au bout de la french manucure de Cathy Guetta. Et il avait l’air ravi notre ami, fier de présenter sa tigresse aux dents acérées prête à le dévorer tout cru au petit-déjeuner. Il n’y avait que lui, pauvre sexagénaire bien naïf qui pensait que l’amour allait s’épanouir et éclore jusqu’à former un petit bébé tout rose. Il y croyait. Nous pas trop mais on ne pouvait pas lui dire, il nous aurait pas écoutés. Résultat, neuf mois et quelques jours après, il semblerait que notre homme ait eu un doute sur sa paternité « à cause de détails troublants ». Ah bon ? Le gamin ne portait pas de grosses lunettes rondes à la naissance ? Et il na pas crié « quaaaand l’écran, s’allume je tape sur mon claaaaviiier… » ? Du coup, teste ADN et la vérité qui tombe comme un pantalon sans ceinture : ce n’est pas le sperme encore fringant de notre sexagénaire qui a contribué à créer cette petite merveille. Au final, une histoire extrêmement classique mais qui prend une résonnance toute particulière. Pourquoi ? Parce que Michel P. a joué la transparence absolue et a totalement assumé sa mésaventure. Et là je dis bravo. Il aurait été si simple de dissimuler, jouer la comédie du bonheur, régler ses comptes en loucedé, poser au creux d’un lit moelleux, le bébé repu de lait assoupis dans les bras de son père. Non, le sieur a décidé de dire la vérité. Mon Dieu que c’est bon ça. Enfin une star qui assume tout, les coups de cœur et les journées de merde, la pétasse et le cocufiage. Alors certains diront qu’il n’a pas eu le choix, que ça fait partie d’un plan de com’, qu’au final c’est tout bénéf pour lui. J’ai quand même du mal à croire qu’assumer le statut de plus grand cocu de France soit très confortable. Le gloussement des français doit résonner jusqu’aux US. Même si notre culture nous permet d’être assez désabusés face à ce type de situations. Alors franchement chapeau Monsieur Polnareff, l’homme le plus à poil de France.