Solitude ? C'est un mot un peu trop fort en Inde... Mais se retrouver orpheline du groupe, oui... Pensée pour eux dans les avions... Gil avec un rhume d'enfer récupéré sous une fenêtre ouverte la nuit, et qui a dû encore attendre 4 heures à Amsterdam à éternuer au milieu des oignons de tulipes.
Pendant ce temps, je découvrais un nouveau petit temple, oui Rémy, tu verrais ça, l'ambiance est très familiale et sympathique, le brahmane t'attrape le bras et en un tournemain, te voilà le poignet entouré d'un cordonnet rouge ce qui signifie que tu dois plonger l'autre main dans le porte-monnaie pour donner des roupies. Mais c'est tellement sympathique ! entre safran et santal, Shiva et Ganesh, rien n'est plus bénéfique pour le moral que de venir faire ses dévotions dans un temple de quartier... mais à une heure de métro quand même, il faut savoir trouver les bonnes adresses !
Une fanfare en déroute, en fin de procession de mariage, harnachés de dorures, casqués de rouge avec un beau toupet sur la tête, rentraient dans la station de métro, les trompettes sous le bras.
Les télés tournent toujours avec les matches de cricket, les commerçants les yeux rivés sur l'écran, ne regardant le client que par brefs intervalles, par crainte de manquer le point gagnant.
On ne sait pas ce qui se passe en Egypte, en Tunisie ou en Libye. Les vaches imperturbables continuent de bloquer la route et encouragent les klaxons à vriller les oreilles des passants coincés entre rickshaws et tas d'ordures. Demain je vais aller chez Shyam déguster les parathas faites par sa belle-fille cette fois.
La suite... au prochain groupe qui arrive samedi soir. Ne me quittez pas...