VDV 33 : un peu de douceur dans ce monde...

Par Oenotheque

Trouver des accords un tant soit peu originaux n’est pas mon fort. Alors quand Madame CRock notre présidente du mois nous a proposer de fiancer vin et chocolat, mes premières pensées se sont portées vers des Maury, Banyuls et autres Portos… Mais j’avais envie d’en sortir un peu et suis donc aller voir un homme de l’art. Non pas un certain Bob, dont je ne suis déjà pas qu’il soit très apprécié des VDVistes. Et il le sera encore moins quand on sait que pour lui : « s’il y a du chocolat, vieil ennemi des vins de toutes sortes, il vaut mieux éloigner les verres ». Mais que Bob ne participe pas aux VDV n’est pas un scoop. Non, mon homme de l’art est un caviste, en l’occurrence Pascal Gesret de l’Avant-goût Côté Cellier.


Devant mon désir de quitter les accords standards il me propose sans hésiter ce Traminer hongrois récolté en vendange tardive. Je me laisse ainsi entrainer sur les bords du lac Balaton en compagnie de cet Aranyhid Késöi Szüretelésü 2007. Véritable soleil dans un verre, ses éclats feraient à coup sûr mûrir des fèves de cacao. Il livre avec générosité un très beau bouquet : miel, oranges confites, notes de litchis (moins fortes que dans un gewurztraminer alsacien), d’ananas, pointe de safran, de cire d’abeille. Le nez est riche et intense. Le sucre est présent en bouche, mais sans excès, le vin est très équilibré et la longueur est remarquable.

L’accord merveilleux est rapidement trouvé avec ce chaud-froid du chef Christophe Beaufront, à base d’un grand cru de Valrhona. Moelleux à faire fondre la plus galonnée des brutes, ce petit délice s’harmonise parfaitement aux notes d’épice, de fruit et de miel du vin, dont il révèle toute la complexité. En bouche, tout se fond et s’harmonise pour m’accompagner encore longtemps après le dîner et venir adoucir des rêves qui, cette nuit-là, ont pris des accents vénézuelo-hongrois.