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20000 nouveaux nés vont faire l’objet d’une étude sur 20 ans

Publié le 25 février 2011 par Sequovia

nouveaux nesLe projet ELFE est l’une des plus importantes études jamais lancée par l’Ined et l’Inserm : étudier 20 000 nouveaux nés jusqu’à leur âge adulte afin de constituer une base de données françaises relatives aux impacts environnementaux sur l’organisme, aux conditions de vie et à l’entourage familial. La France surplombe les études déjà réalisées dans ce domaine en ciblant un nombre important d’enfants sur des thématiques très diverses pour un compte rendu global complet et objectif. 

 

  • En quoi consiste cette étude ?

Pendant 20 ans, l’étude ELFE va répertorier tous les « faits et gestes » des 20 000 bébés, ayant vus le jour en 2011. Cette étude constitue une véritable opportunité pour la France de se doter d’une base de données multidisciplinaires qui va permettre de trouver réponse aux questions que l’on se pose quant au développement de l’enfant. En termes de contenu, la recherche disciplinaire s’avère exhaustive et tentera de comprendre l’impact de l’environnement, des conditions de vie et de l’entourage familial sur la santé physique et psychique de l’enfant.
Afin d’analyser au mieux ces éléments, l’étude va comprendre une série de rendez-vous et d’entretiens par téléphone avec les parents de ces chers bambins. Ces temps d’échange seront, en premier lieu, relativement fréquents et se canaliseront ensuite au fil des années. Outre ces recherches axées sur le cercle familial, l’étude prévoit de combiner les informations récoltées avec celles des organismes extérieurs (médecine scolaire, assurance maladie, CAF…) afin de consolider les résultats.

  • Quels seront les thèmes abordés ?

Le projet ELFE prévoit l’analyse détaillée d’un grand nombre de sujets se rapportant à l’enfance et aux différentes situations économique, sociale et environnementale qui pourraient jouer sur la santé ou l’état mental de l’enfant:
• La structure familiale et de son évolution
• La socialisation et l’éducation
• L’économie et la précarité (suivre les étapes de changements dans la vie des parents et leur répercussion sur le développement de l’enfant)
• La périnatalité
• L’alimentation et la croissance (allaitement, sevrage, diversification, préférences…)
• Le développement psychomoteur et santé mentale
• Les accidents et traumatismes
• Le recours au soin (que ce soit pour la mère ou l’enfant)
• Les maladies infectieuses
• L’asthme, allergies et maladie respiratoires
• Les expositions chimiques
• Les expositions physiques (l’exposition aux UV, l’exposition médicale aux rayonnements ionisants ainsi que l’exposition au radon au domicile et dans les écoles fréquentées)
• La contamination des milieux (air et eau)
 
Après avoir énoncé l’ensemble des thèmes abordés, l’étude laisse envisager la minutie du travail à apporter et une réelle motivation d’aboutir à des recherches pouvant être partagées puis exploitées par d’autres pays intéressés par le sujet. Les premiers résultats devraient tomber d’ici 2013.

  • Le développement durable à l’honneur

C’est tout d’abord dans un souci préventif que l’étude a été lancée par l’Ined et l’Inserm. En effet, rien ne laisse entendre que nos modes de vie sont sains et sans répercussion sur nos enfants. L’étude s’axe entièrement sur la prise en compte des trois piliers social, environnemental et économique liés au principe de développement durable.
D’ailleurs un grand nombre de disciplines abordées dans l’étude suscitent l’intérêt de chercheurs qui désirent en savoir davantage sur les polluants présents dans l’environnement et sur les effets néfastes qu’ils peuvent engendrer sur l’individu. A terme, il sera sans doute possible d’en cartographier les risques à court et à long terme pour les personnes plus fragiles et d’envisager des préconisations afin d’en réduire la probabilité. Les dimensions sociale et économique auront pour intérêt de prévenir des risques issus de situations de l’ordre familial et conjugal. Il n’est toutefois pas assuré que ces risques-là soient susceptibles d’être prévenus ou cartographiés, il sera plutôt question ici d’en atténuer l’impact sur l’enfant et sur son épanouissement.

  • Avis de Sequovia

Aujourd’hui, les statistiques sont de plus en plus précises et illustrent parfaitement les dégâts que peut rencontrer notre organisme face à une négligence quant à notre manière de vivre. La recherche se doit d’être une alliée pour nous guider vers des modes de vie plus sains et plus réfléchis. En tant qu’être vivant, nous nous devons de préserver et de comprendre comment notre évolution peut avoir un impact sur nous-mêmes et notre organisme.
Jean-Paul Jaud explique sous un autre angle, que nos enfants sont en droit de savoir et surtout d’obtenir réparation des abus excessifs des générations passées qui ont souhaité moderniser, industrialiser, capitaliser nos vies… Jugez par vous-même et regardez les deux documentaires qu’il a réalisé pour nous : « Nos enfants nous accuserons » et « Severn, la voie de nos enfants ».


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