Magazine Côté Femmes

Ça y est, j’ai fini Portrait de Femme. Avec la sensation...

Publié le 25 février 2011 par Mmepastel
Ça y est, j’ai fini Portrait de Femme. Avec la sensation...

Ça y est, j’ai fini Portrait de Femme. Avec la sensation d’avoir lu un très grand livre.

Comme je le disais hier, je ne vais pas avoir la prétention de livrer une critique aboutie (je suppose que des mémoires et des thèses seraient nécessaires pour cela), mais juste partager quelques impressions et réflexions.

Pour commencer, je veux expliquer mon choix d’illustration : darksilenceinsuburbia hier nous a régalés des peintures de Nom Kinnear King dont j’ignorais tout. Et je trouve dans ce portrait frontal quelque chose qui m’évoque Isabel Archer. Les grands yeux gris, le visage pâle, la coiffure qui pourrait être d’époque, une partie du visage qui reste dans l’ombre, car Isabel, même si le narrateur nous livre les méandres les plus intimes de son esprit, lui conserve une part d’opacité qui fait toute sa valeur.

Comme dans la vie, l’Autre ne se révèle jamais totalement dans les fictions d’Henry James. Ses motivations paraissent claires, mais sont recouvertes par d’autres, dévoilées plus tard, qui s’entrechoquent, se téléscopent, puis s’annulent. On ne sait plus trop le fin mot de l’histoire car on sait tant de choses, sans savoir tout. Vous me suivez ?

Au début du roman, Isabel regarde tout de face, comme dans ce portrait. Elle se tient droite et vaillante face à l’existence et ses promesses infinies : “Disons-le dès maintenant : Isabel avait probablement de sérieuses dispositions pour le péché d’amour-propre (…) Ses idées formaient un entrelacs de tracés flous que n’avaient jamais corrigé le jugement des gens ayant autorité en la matière. Dans le domaine des opinions, elle avait suivi sa propre voie qui l’avait engagée dans une infinité de zigzags ridicules. Par moment, elle se découvrait dans son tort de façon si grotesque qu’elle s’offrait alors une semaine d’humilité passionnée. Après quoi, elle redressait la tête plus haut que jamais ; car cela ne servait à rien ; son désir d’avoir bonne opinion d’elle-même était insatiable.”

Alors évidemment, ses projets d’émancipation passent par des voyages en Europe, le vieux continent recelant de trésors et de sagesse, entreprise facilité par une fortune qui lui vient brutalement en héritage. Elle se permet d’éconduire deux remarquables partis qui se proposent de l’épouser. Lectrice du XXIème siècle, on applaudit à deux mains : quel courage, quelle force de caractère ! Elle continue sa route, se liant d’amitié avec des femmes à la personnalité bien marquées et influentes. Mais, étonnamment, elle finit par retomber sur la case mariage. Son choix semble personnel, audacieux, dégagé de basses considérations…

Mais c’est pourtant ce mariage qui va infléchir ce portrait de femme. Elle va y apprendre le malheur, et surtout, il va finir par apposer sur son joli visage translucide un voile de peur. Isabel continuera d’être courageuse et de faire face, mais désormais, il y aura, au fond de ses yeux ce léger froncement de peur, dû à la découverte que l’intelligence et le bon goût ne sont pas les garanties du bonheur, surtout si la vanité et la manipulation s’en mêlent…

darksilenceinsuburbia:

Nom Kinnear King. Margarita, 2011.

London based artist Nom Kinnear-King has a BA in Fine Art Print and Photo Media from Norwich School of Art and Design in the UK . Her paintings and drawings have been featured on Creep Machine, Caarpaccio.(Spain), in Death Mook (Australia) and currently featured in ‘ Ballad of’ magazine (London) and as the cover art for French Novel “L’Ecole des dingues” by Cornelia Read.

” My art has always been focused on creating female characters, the world around them and the narrative this creates. It is a world full of precious objects, secrecy and hopeful magic. These oil paintings and mixed medium drawings trail along a between the line of real and imaginary. My note book is vital to me, my scrapbook and camera of perhaps next importance. I begin a piece with sketching thoughts, after which go about collecting imagery the collageing these together to make the final piece and letting it develop along the way. I am inspired by a mixed up jumble of things from eastern Europe to South America, from Tom Waits to Amelie to a ornament found at a boot sale.” (bio from artist’s website)


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (1)

Par pierre
posté le 21 mai à 09:59
Signaler un abus

cc bjr cmmt va tu moi c'est pascal je recherche une femme serieux pour fais ma vie avec elle et vous?

A propos de l’auteur


Mmepastel 1077 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine