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Le traitement de la boulimie

Publié le 26 février 2011 par Darouich1

Le traitement le plus efficace paraît être la thérapie cognitive et comportementale, éventuellement associée à une prise d’antidépresseurs.

Dans 79% des cas traités ainsi, les crises de boulimie et/ou les comportements compensatoires ont pu être réduits, ce pourcentage incluant 57% de cas où les deux types de comportement ont pu être éliminés.

Les personnes souffrant de boulimie sont conscientes de leurs difficultés psychologiques et sont désireuses de participer avec le médecin nutritionniste et le psychothérapeute au projet thérapeutique.

Un contrat est passé avec le patient qui s'engage alors à suivre le traitement en groupe ou en thérapie individuelle.

On évalue les troubles boulimiques (durée, fréquence, intensité des crises,...) et on présente au patient le modèle théorique cognitif de la boulimie.

On travaille selon une approche comportementale. On donne les bases de l'alimentation, et on souligne les conséquences physiques et physiologiques de la boulimie, l'inefficacité réelle des vomissements ou des laxatifs pour contrôler la prise de poids, et les effets négatifs des restrictions alimentaires (ou régimes) prolongées ou intermittentes. Le patient contrôle lui-même ses comportements alimentaires par le biais du carnet alimentaire : il doit noter scrupuleusement ce qu'il consomme en nourriture et boissons, le lieu, s'il considère que c'est une crise de boulimie, si cette consommation est suivie de vomissements, le contexte, les émotions et les pensées avant, pendant et après la crise éventuelle.

On régularise les comportements alimentaires boulimiques avec un plan alimentaire journalier composé de 3 repas principaux et 3 collations à prendre à des intervalles réguliers ne dépassant pas 3 heures. Cela permet d'éliminer chez la personne l'alternance de périodes de suralimentation et de restriction.

Parallèlement, on essaye d'éliminer les procédures de contrôle du poids tels que tri alimentaire, restriction alimentaire, jeûne, sport excessif,... On identifie les pensées automatiques dysfonctionnelles, les distorsions cognitives, les postulats boulimiques et on restructure le tout.

On travaille sur les pensées, sentiments et attitudes pathologiques liés au fait de manger, aux formes du corps et au poids, ainsi qu'à la faible estime de soi. Le patient est entraîné à apprendre à résoudre les problèmes qui se posent au jour le jour et à s'affirmer.

On informe le patient sur les risques de rechute et on l’entraîne à identifier les situations à risque. Certaines stratégies d'adaptation et de contrôle de soi par rapport aux pulsions de manger ou de vomir sont également développées avec la personne, ceci incluant notamment l'implication de cette dernière dans des activités lui permettant de gérer le moment qui suit le repas quand elle est seule. A la fin du traitement, des séances indispensables de suivi seront programmées.

Article écrit par le Dr Gilles DEMARQUE


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