Arsenal veut faire taire Evra

Arsenal dispute ce dimanche la finale de la League Cup (Carling Cup) face à Birmingham City à Wembley. Sa première finale depuis 2007 et une finale, déjà de League Cup, perdue face à Chelsea (2-1). Mais c’est aussi l’occasion de mettre fin à six ans de disette en matière de trophée de la part de l’équipe d’Arsène Wenger.

« Les gens se font endormir sur le jeu d’Arsenal. Mais à l’arrivée, il y a quoi ? ». Cette phrase prononcée par Patrice Evra début décembre, nul doute que les joueurs d’Arsenal y penseront dimanche (17h) au moment d’entrer sur la pelouse de Wembley pour y disputer la finale de la League Cup. La première finale depuis 2007 et une défaite face à Chelsea (2-1), mais aussi une occasion pour les Gunners de mettre fin à une période de six ans sans trophée et une FA Cup remportée en 2005 du temps de Thierry Henry. Une éternité donc.

Mais cette saison pourrait bien être celle d’Arsenal. A l’image de l’OM en France la saison dernière, les Gunners peuvent, en gagnant cette finale, lancer une fin de saison qui pourrait s’annoncer grandiose. Car les Gunners ont grandi, mûri. Et l’effectif par la même occasion s’est étoffé. Ce qui permet à Arsène Wenger et son équipe, d’être présent sur tous les fronts. Premier League, Ligue des Champions, FA Cup et donc la League Cup, Arsenal peut encore tout remporter.

Si le chemin s’annonce encore long pour un éventuel quadruplé, une première levée semble largement à la portée de l’équipe londonienne. L’adversaire proposé, Birmingham City, n’est pas ce qu’on peut appelé un « cador » de la Premier League. Mais la mission ne sera pas aussi simple. Après avoir écarté Aston Villa, rival local, puis West Ham, les Blues d’Alex McLeish veulent terminer le boulot. Cette équipe très physique, au jeu « so british » reste malgré tout un bloc difficile à bouger. L’arrivée de David Bentley, ex-futur Beckham, a permis à l’équipe des Eastland d’avoir un jeu plus posé. Plus question de balancer systématiquement la balle en direction du géant Nikola Zigic. Même si ce dernier reste l’arme la plus redoutable de Birmingham City.

Mais si proche d’un nouveau titre, on comprendrait mal Arsenal échouer. Même sans son capitaine Cesc Fabregas. L’international espagnol sera le grand absent de cette finale après s’être blessé lors du match de Premier League face à Stoke City en milieu de semaine. Une blessure à la cuisse qui devrait le tenir éloigné des terrains au moins jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Nul doute que ses coéquipiers voudront lui offrir la victoire en guise de consolation. Il y a trois ans, presque jour pour jour, Birmingham était synonyme de drame pour Arsenal après la grave blessure de son attaquant d’alors, Eduardo. Ce 26 février pourrait devenir jour de gloire. Pour les jeunes Gunners mais aussi pour Arsène Wenger qui a toujours cru en sa politique de jeunes qui est sur le point d’être consacrée, dimanche.