Je suis devant un grand point d'interrogation actuellement. Ce point d'interrogation est surtout à propos de la nature humaine. J'essaie de comprendre la décision de mon homme d'en finir avec notre histoire alors que tout allait bien. Echanges, dialogue, complicité et amour inébranlable, tout était là. Le hic serait donc propre à la nature humaine, l'acceptation de l'autre dans ses comportements, ainsi que la peur des autres dans les jugements. C'est étrange et ce concept va tellement à l'encontre de l'idée de société que c'est évident que le couple est atomisé façon hiroshima.
Alors, j'ai envie quelquefois de partir loin, loin, loin, de courir sans jamais m'arrêter jusqu'au point où je trouverai cette réponse ou l'idée qui peut éclairer cette lanterne éteinte. Nous étions 2 avant. J'ai perdu mon foyer, ma maison, l'homme de ma vie et mon bonheur. Rien ne me retient. Courir ou faire tous les parcours du monde. Taper dans une balle, voir où elle va, trouver la bonne stratégie pour aller dans la même direction, pour atteindre l'objectif. Recommencer et recommencer jusqu'à trouver l'ultime trou où la réponse sera là devant moi. Laisser le cerveau donner l'ordre au reste du corps de s'auto-gérer pour jouer, jouer, jouer et n'être sollicité que sur le choix du club et le coup à jouer. Le reste, le cerveau pour essayer de comprendre, comprendre les raisons d'une nature humaine qui prive d'un bonheur pour des raisons de peur de l'autre, de refus des attitudes ou de rejet de la différence. Forrest passait pour le niais, on le mettait à l'écart pour ça mais il avait des talents et son intelligence. Il pouvait apporté aux autres. On voit beaucoup de discrimination dans le golf, mais aussi dans la vie de proximité, on est méfiant, distant avec la différence. La peur régit nos comportements. Forrest a apporté beaucoup aux autres, il a sauvé des vies, offert du réconfort, donné le sourire parce qu'il croyait au bien-fondé chez les autres. Je continue à croire qu'on a tous du bon en chacun de nous. Je continue à croire que j'ai du bon même si on me rejette. Peut-être que je veux sauver ma naïveté enfantine de croire que les autres ne sont méchants que parce qu'ils ont de mauvaises raisons. Envers moi, il n'y a pas de raison de me faire du mal. La seule personne qui peut me faire du mal est moi-même sur le parcours de golf. Certes il y avait la personne à qui j'ouvrais mon cœur car je ne pensais pas qu'il y avait des raisons pour le détruire. Chaque jour, de nouveaux kilomètres et d'autres parcours. Je veux trouver la raison qui pervertit le cœur des hommes. Cours, Forrest, cours. Joue, joue jusqu'à la révélation.