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Traitements possibles pour les phobies

Publié le 27 février 2011 par Darouich1
Il existe un grand nombre de moyens pour traiter la phobie. Ceux-ci sont, en fait, sous-tendus par des convictions théoriques dont les divergences sont aussi grandes que les méthodes préconisées. Parmi ces thérapies sont hautement utilisées les thérapies comportementales et cognitives, les psychothérapies d’inspiration analytique, la psychanalyse.
La thérapie comportementale consiste à apprendre au patient à abandonner, à désapprendre le comportement inadapté (évitement d'une situation émotionnellement déstabilisante) au profit d’un autre jugé plus adapté. Le thérapeute amène le sujet à s'exposer progressivement aux situations anxiogènes jusqu'à ce qu'il les perçoive comme inoffensives.
La thérapie cognitive, quant à elle, veut conduire le patient à la conscience que sa peur modifie ses cognitions (pensées) de manière irrationnelle et négative. Elle se propose, par la suite, de modifier ses pensées génératrices d'angoisse.
L’avantage de ces techniques réside au niveau de la durée (court terme), et de la centration sur ce qui handicape la vie du patient (grande efficacité). Toutefois, selon moi, les inconvénients qu’ils occasionnent, dans ce type de pathologie, ne sont pas à négliger. En effet, apprendre un comportement plus adapté ne garantit pas que d’autres comportements inadaptés ne feront pas surface. Par ailleurs, comme le montre le cas de différents patients un comportement source de souffrance peut disparaître de "lui-même", et réapparaître de manière plus amplifiée . Aussi, comportements inappropriés s’inscrivent dans une chaîne où figure en tête une émotion bien définie. Alors pourquoi ne considérer que le comportement puisque celui-ci s’accompagne toujours d’une émotion ? Ceci est d’autant plus net lors de l’apprentissage du nouveau comportement, ne se faisant pas sans émotion. Ici, demeure la force des thérapies cognitives, permettant au patient d’agir sur son angoisse en modifiant ses pensées. En prônant le contrôle de son comportement, d’une part, et le contrôle de sa pensée, d’autre part, ne serait-ce pas s’assimiler à la mère autoritaire qui voyant son fils se gratter sans cesse en public, lui demande de se contrôler, de faire montre de bonne manière ?
Avant même d’avoir recours au thérapeute, le patient adopte déjà cette attitude de contrôle de tout. Et lui demander de maintenir cette attitude ne serait-ce pas un moyen pour lui de comprendre qu’il existe en lui quelque chose de terrible qu’il ne faut regarder ? Si eux ne regardent pas pourquoi regarderai-je ? Au final, dans un cas de névrose phobique handicapante à tous points de vue, rien ne semble soutenir que l’intervention des thérapies à court terme, cognitivo-comportementales, sera unique et radicale.
Selon moi, si le contrôle de soi, auquel est habitué le patient s’est soldé par la persistance de la souffrance, alors la technique thérapeutique qui prône le contrôle aboutira, elle aussi, à un succès partiel. L’épanouissement personnel n’est pas le résultat de la « perfection » des comportements et des paroles dans une situation donnée. Mais plutôt de la connaissance de soi et de l’acceptation de soi par soi. Il n’y a pas de faux (inadaptés) comportements ni de fausses émotions, mais des émotions gardiennes de la santé mentale, et des comportements réactifs et significatifs. Alors essayons de comprendre nos résistances, n’ayons pas peur de nous regarder de l’intérieur, visons notre propre «réunification» pour notre paix éternelle. Rien n’est facile, mais ayons le courage d’avancer. Voilà ce que suggèrent les psychothérapies d’inspiration analytique (approche des courants humanistes) ainsi que la psychanalyse.
La thérapie utilisée se voit rendue possible grâce à son association avec un traitement chimiothérapique, dont l’objectif est la gestion de la sphère émotionnelle, et par conséquent comportementale.
En cas d'angoisse aiguë, sera prescrit un traitement tranquillisant (psycholeptiques). D’une part, ils agissent sur l'humeur et l'affectivité lorsqu'elles sont anormales. D’autre part, exercent une action tranquillisante sur les conséquences de l'angoisse (troubles de caractère et du comportement).
Si un état dépressif s’associe à la névrose phobique, alors, le médecin augmentera la quantité de tranquillisants et prescrira des antidépresseurs. Lorsque l’état dépressif est grave le patient se verra hospitalisé et attribué un traitement antidépresseur injectable (régulateur de l'humeur).
Ainsi, le traitement de la phobie est à la fois chimiothérapique et psychothérapique.

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