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Le trouble de personnalité antisociale

Publié le 27 février 2011 par Darouich1

La personne atteinte d’un trouble de personnalité antisociale démontre une indifférence face aux normes sociales et aux codes culturels, ainsi qu’aux émotions et aux droit des autres. Elle adopte généralement un comportement impulsif, visant à répondre à ses propres besoins, peu importe les conséquences sur les autres. On utilise aussi le terme sociopathe pour désigner les personnes diagnostiquées avec le trouble de personnalité antisociale.

De 2.1 % à 4.3 % de la population est atteinte de ce trouble de la personnalité. Les personnes atteintes de personnalité antisociale sont presque exclusivement des hommes.

Les symptômes du trouble de la personnalité:

  • Des démêlés récurrents avec la justice
  • Une tendance à violer les droits d’autrui (propriété, intégrité physique, sexuelle, émotionnelle ou légale)
  • Un comportement agressif (intimidant, manipulateur), souvent violent
  • Une tolérance très faible à la frustration
  • Des difficultés à garder un emploi
  • Un sentiment permanent d’agitation ou de dépression (dysphorie)
  • Une incapacité à supporter l’ennui
  • L’indifférence envers la sécurité de soi ou des autres
  • Une enfance montrant des désordres comportementaux
  • Un comportement superficiel de séduction (manipulation)
  • L’impulsivité
  • L’absence de sentiment de culpabilité
  • Une tendance à rejeter la faute sur les autres ou à trouver des excuses pour expliquer ses comportements
  • Une incapacité d’anticiper les conséquences de ses actions
  • Une incapacité à tenir compte de ses expériences passées
  • Absence de ressenti émotionnel (émotions)
  • Égocentrisme : la personne établit des relations superficielles souvent limités à la recherche d’autosatisfaction immédiate

Les personnes souffrant du trouble de personnalité antisociale ont souvent des difficultés avec les figures d’autorité (par exemple : policiers, intervenants, professeurs, etc.).

Ces personnes peuvent blâmer leurs victimes d’avoir été stupides et de mériter leur sort, et selon leur point de vue, chacun se bat pour ses intérêts et tout est bon pour ne pas se laisser marcher sur les pieds.

Signes précurseurs

Le trouble de personnalité antisociale ne peut être diagnostiqué avant l’âge adulte. Cependant, il existe trois signes précurseurs qui peuvent être détectés chez certains enfants.

Ces trois signes sont

  • Des périodes inhabituellement longues d’énurésie (mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de 5 ans)
  • La cruauté envers les animaux
  • La pyromanie (fascination extrême pour le feu pouvant aller jusqu’à provoquer des incendies)

Ces signes sont souvent trouvés dans le passé de personnes diagnostiquées antisociales, cependant, tous les enfants démontrant ces trois signes ne développent pas nécessairement le trouble de personnalité antisociale.

Diagnostic

Critères de diagnostic selon le DSM-IV :

Le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un manuel de référence utilisé pour le diagnostic de divers troubles de comportement et maladies mentales. Il définit le trouble de la personnalité antisociale comme un motif pervasif d’indifférence et d’invasion des droits de l’autre depuis l’âge mental de 15 ans. Pour qu’une personne soit considérée antisociale, elle doit correspondre à au moins trois des signes suivants.

  • Incapacité à se conformer aux normes sociales quant aux comportements légaux, avec des arrestations répétées (ou comportements passibles d’arrestation)
  • Tromperie, par le mensonge, l’utilisation de fausses identités, ou la manipulation des autres par profit ou gratification personnelle
  • Impulsivité, ou incapacité à prévoir, à planifier à l’avance
  • Irritabilité ou agressivité, indiquée par des conflits et agressions physiques
  • Dédain complet pour la sécurité de soi et des autres
  • Irresponsabilité persistante, indiquée par l’incapacité à tenir des engagements soutenus ou d’honorer des obligations financières
  • Absence de remords ou de culpabilité, indiquée par l’indifférence ou la recherche systématique d’excuses plausibles pour avoir blessé, maltraité, trompé ou volé autrui

Selon le manuel, les critères suivants sont également nécessaires

  • Âge au moins égal à 18 ans
  • Il y a trace de désordres comportementaux remontant à avant l’âge de 15 ans
  • La fréquence du comportement antisocial n’est pas limitée à des épisodes de manie (voir Trouble bipolaire) ou de schizophrénie (voir Schizophrénie)
  • Signes précurseurs chez l’enfant

Le trouble de personnalité antisociale ne peut être diagnostiqué avant l’âge adulte. Cependant, il existe trois signes précurseurs qui peuvent être détectés chez certains enfants. Ces trois signes sont appelés la Triade MacDonald

  • Des périodes inhabituellement longues d’énurésie (mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de 5 ans)
  • La cruauté envers les animaux
  • La pyromanie (fascination extrême pour le feu pouvant aller jusqu’à provoquer des incendies)

Ces signes précurseurs sont aujourd’hui inscrits dans le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) sous la rubrique du désordre comportemental, et un enfant dont les comportements correspondent à ces désordres peut être diagnostiqué comme ayant un désordre comportemental ou un trouble de défiance oppositionnel. Ces signes sont souvent trouvés dans le passé de personnes diagnostiquées antisociales, cependant, tous les enfants démontrant ces trois signes ne développent pas nécessairement le trouble de personnalité antisociale.

Causes

La cause exacte du trouble de la personnalité antisociale demeure à ce jour inconnue. Des facteurs biologiques et génétiques pourraient être en cause, c’est-à-dire que la personne peut être prédisposée à développer ce trouble en raison de ses antécédents familiaux et d’autres facteurs biologiques.

L’exposition à la violence en bas âge ou la maltraitance durant l’enfance peuvent aussi contribuer au développement du trouble de personnalité antisociale. D’autres facteurs environnementaux présents dans diverses sphères de la vie de l’enfant (école, milieu de vie) sont aussi susceptibles de contribuer à l’apparition de ce trouble mental.

Il a aussi été découvert qu’il y a une incidence plus élevée des caractéristiques du trouble de personnalité antisociale et d’alcoolisme chez les pères d’individus atteints de troubles de personnalité antisociale (Robbins, 1996). Les Glueck (1968), ont aussi observé que les mères des enfants développant ce trouble montraient généralement une absence d’affection et de discipline, et une tendance à l’alcoolisme et à l’impulsivité. Ces facteurs nuisent au maintien d’une relation familiale stable qui permet normalement d’établir une structure et des limites au comportement.

Traitement

Les personnes vivant avec un trouble de personnalité antisociale vont rarement chercher de l’aide ou consulter un professionnel de leur propre initiative, car ils pensent aller parfaitement bien. Ces personnes, puisqu’elles expriment peu leurs émotions, expriment rarement qu’elles souffrent. Ils sont souvent amenés vers des professionnels par le système de justice.

Il est difficile d’aider la personne antisociale en raison de son trouble. Elle ne croit pas avoir besoin d’un traitement. De plus, la personne atteinte de ce trouble est généralement très manipulatrice, elle manipulera donc aussi les intervenants et thérapeutes qui lui viennent en aide. La psychothérapie vise à mener la personne à une réflexion sur soi et les autres, ainsi qu’à développer chez celle-ci de l’empathie et une analyse des situations interpersonnelles.


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