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Des dangers de la lecture. Edith Wharton (amie d’Henry...

Publié le 28 février 2011 par Mmepastel
Des dangers de la lecture.
Edith Wharton (amie d’Henry...

Des dangers de la lecture.

Edith Wharton (amie d’Henry James), fut une grande lectrice, dès son plus jeune âge. Malade, et mise en convalescence dans une station thermale allemande, elle lut des histoires de voleurs et de fantômes qui la terrorisèrent durablement. Elle se dit avoir été plongée pour un bon moment dans “un monde d’horreurs informes“…

Elle ne se remit jamais vraiment de cette terreur enfantine, et la bibliothèque, devint un lieu au fort pouvoir attractif, au départ uniquement composé d’auteurs morts (les lectures contemporaines étaient interdites à la jeune Edith), puis un lieu symbolique comme on le retrouvera dans quelques unes de ses nouvelles fantastiques (Les Yeux, Après Coup), et enfin, un lieu construit comme un sanctuaire, une somme de vie, le coeur de la maison et de l’esprit : à la fin de sa vie, la bibliothèque d’Edith Wharton compte plus de quatre mille ouvrages.

Voilà ce qu’écrit Michel Foucault sur l’envoûtement de la bibliothèque fantastique et de son rôle au XIXème siècle :

“Ce lieu nouveau des fantasmes, ce n’est plus la nuit, le sommeil de la raison, le vide incertain devant le désir : c’est au contraire la veille, l’attention inlassable, le zèle érudit, l’attention aux aguets. Un chimérique peut naître de la surface noire et blanche des signes imprimés, du volume ferme et poussiéreux qui s’ouvre sur un envol de mots oubliés ; il se déploie soigneusement dans la bibliothèque assourdie, avec ses colonnes de livres, ses titres alignés et ses rayons qui la ferment de toutes parts, mais bâillent de l’autre côté sur des mondes impossibles. L’imaginaire se loge entre le livre et la lampe. On ne porte plus le fantastique dans son coeur ; on ne l’attend pas non plus des incongruités de la nature ; on le puise à l’exactitude du savoir ; sa richesse est en attente dans le document. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire.”

Pour rêver avec Edith Wharton, vous pouvez vous procurer ce nouveau petit volume tout fraîchement édité composé de cinq “Histoires de fantômes” :

C’ets dans la préface rédigée par Jean-Pierre Naugrette que j’ai puisé toutes les informations ci-dessus.

Image du haut d’origine perdue, et j’en suis fort marrie.


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