Assis sur un banc en bois flotté
J'attends que l'horizon daigne s'approcher
Je met mes tong à sécher
Je commence même à bronzer
J'écoute les livres me raconter des histoires
Mais juste celles dont je rêve de croire
Le vent fait de la balançoire
Avec les branches du vieux chêne
Je regarde la première scène
Sur l'écran d'un ciel de traine
Moi je me sens bien puisque je ne fais rien
Quelques oiseaux accompagnés de batraciens
Entonnent de curieux et lancinants refrains
Qui parlent de méchants hérons et de vilains humains
L'air est chargé de sel et d'odeurs de lointain
Je laisse fondre ma glace au gjianduja
Juste pour le plaisir de la manger avec les doigts
J'observe les vagues jouer à saute mouton
Je prends les embruns au rebond
La plage se met en grève
Pendant qu'un nuage rêve
Assis sur un radeau en bois flotté
Vers toi je me laisse dériver