La production de pétrole de la Libye est passée sous le contrôle des insurgés opposés au colonel Kadhafi, mais un rapide retour à la normale du secteur pétrolier dans le pays est exclu.
Cependant, le risque est que l’absence d’alternative institutionnelle au régime de Kadhafi ne conduise à un effondrement prolongé de l’autorité et que la reconstruction politique soit compliquée par la lutte pour le contrôle des infrastructures stratégiques, comme les hydrocarbures.
Même si le régime du colonel Kadhafi est renversé, la Libye devrait continuer de voir sa production de brut dégringoler dans les semaines qui viennent. L’évacuation des travailleurs du secteur à la fois par les compagnies pétrolières occidentales, réalisée la semaine dernière alors que les violences s’intensifiaient dans le pays, handicape toute remise en service rapide des infrastructures.
La diminution de la production libyenne peut déjà être estimée entre 800.000 et 1,2 million de barils par jour. Malgré la quasi interruption de la production, des navires pétroliers pourraient être sporadiquement chargés en brut, depuis l’est du pays, selon les stocks de brut disponibles et les employés disponibles.