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Conférence d'Alban Martin à l'ESC PAU du 1er mars 2011 "L’impact d’Internet sur la société"

Publié le 01 mars 2011 par Christophe Blazquez

Alban MARTIN

Diplômé de HEC

Professeur au CELSA

Auteur de livres sur les nouvelles technologies et la démocratie, et le nouveau rapport entre Etat et Citoyens

Le blog d'alban Martin

Internet, c’est d’abord de la connectivité.

Toutes les tranches d’âge se connectent sur Internet.

Les connections via le mobile (smartphone) se multiplient.

La toile, c’est la couche de services.

Les medias sociaux occupent le haut du pavé.

You tube : 2 mds de visiteurs par jour.

50% des mobinautes se connectent sur les réseaux sociaux.

Cela change la zone de l’espace public.

Il existe aujourd’hui une différence entre l’espace public traditionnel et l’espace public numérique.

Les prises de paroles dans l’espace public numérique couvrent de multiples sujets avec des contenus spécifiques que l’on ne retrouvera pas dans les medias traditionnels.

Cela impacte les processus de formation de groupes ou de collectifs.

En conséquence, la constitution d’un collectif à partir d’individualités devient bien moins coûteuse.

Exemples : ouverture d’un wiki pour réaliser une tâche commune

Un des premiers impacts : l’union fait la force … contre les entreprises. Ex : manifestation virtuelle contre DKNY sur sa Fan Page Facebook ; protestation de Greenpeace via vidéo virale contre Nestlé plus détournement du logo « Kit Kat Killer » ; cela a eu un impact sur le cours de bourse de Nestlé.

La tertiarisation de l’économie et la digitalisation des services va amener des changements plus profonds.

La formation simplifiée de collectifs via internet permet de développer une offre concurrente alternative à celle des entreprises :

-   Non prise en compte de nouveaux besoins (exemple : création de napster)

-   Secteurs peu ou pas assez concurrentiels (exemple : naissance d’agoravox en 2007)

-   Valeur ajoutée trop peu perceptible (exemple : naissance de craiglist, site gratuits de petites annonces)

De plus en plus de produits open source.

Les champs couverts s’étendent de plus en plus y compris sur des produits physiques (bière, cartes mères, ...).

Le marketing évolue pour devenir de plus en plus interactif.

Il existe de plus en plus de points de frictions en amont du cycle produit.

Procter & Gamble a réduit ses dépenses de R&D.

Mise en place de plateformes collaboratives (ex Starbucks).

Autre organisation bousculée par Internet : la Cité

Les collectifs redistribuent les cartes du pouvoir. Les médias sociaux sont des canaux alternatifs de communication.

Aujourd’hui, Twitter et Facebook sont des canaux qui permettent d’organiser l’information puis l’action.

Exemple : utilisation de hashtags sur Twitter pour centraliser l’information sur des mots clés communs à tous.

Les évènements du moyen orient ont bénéficié d’une couverture médiatique à moindre coût.

Les médias sociaux aident à trouver des relais sous forme de caisse de résonnance.

Le changement de référentiel créé de nouvelles tendances, y compris en démocratie.

En France, Twitter et Facebook sont utilisés pour faire passer des messages et pour influencer.

Michel Serres parle « d’égocratie ».

Exemple d’égocratie : tweet your senator pour la réforme du health care au profit d’une minorité d’américains

Le détournement est utilisé pour accélérer la résonnance :

Exemple : YouTube - Parodie de La Chute avec Brice Hortefeux en Hitler

Cela peut impacter la réputation de certains hommes politiques via des bad buzz.

Conclusion :

La structure de la représentation doit devenir plus interactive

sur le modèle de la représentation dans le secteur privé

Encourager les représentants publics à appeler à la rationalité des citoyens


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