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4 Septembre 2009, un mail jamais envoyé

Publié le 01 mars 2011 par Docg
Tout s’est un peu trop précipité à mon goût (c’est vrai qu’en y réfléchissant bien, tout ça c’est de ma faute...) Je ne peux me résigner à admettre que j’ai besoin de toi. Et ce fait me trouble... puisqu’on sait tous les deux que toute chose a un début et a inévitablement une fin. Le conseil le plus judicieux serait qu’il vaut mieux s’en tenir à ce stade-là plutôt que d’être déçu et de tomber de très très haut plus tard.Jour après jour, on se rapproche de plus en plus...Et j’ai remarqué que j’ai inconsciemment l’habitude d’essayer de te soutirer quelques assurances qui pourraient me rassurer que tu ne m’abandonneras jamais. Désolée...En fait, je ressens (à tord?) que cette relation amicale n’est pas stable, je ne me sens pas en sécurité c’est-à-dire que j’ai constamment la crainte de te perdre par un jour d’été ensoleillé où sur un coup de tête tu décidais de balayer d’un revers de la main notre amitié.... C’est une sensatio@n nouvelle pour moi, je me découvre encore. Cette peur me paralyse parfois mais la joie d’être encore ton amie, anesthésie cette crainte irraisonnée... Bon, voilà à peu près mes doutes... Tu me diras sans doute que je change de discours à longueur de journée, de nouveaux arguments pour rompre notre amitié... Mais ce n’est pas mon intention, c’est juste ce que j’éprouve en ce moment même.Je ne pourrais te demander de me promettre d’être pour toujours mon ami, je ne peux pas non plus te promettre d’être toujours à tes côtés...Je ne sais plus si je t’ai parlé de ce qui me caractérise:Quand j’ai un coup de coeur pour quelque chose, ça peut durer dans le temps mais l’intérêt que j’ai pour cette chose diminue (entre 20 et 70% environs :-P)ou je m’en lasse rapidement et je m’en détourne carrément ou bien ce n’était qu’une simple passade et je l’oublie comme on oublie la saveur d’un fruit délicieux et bien juteux. S’il faut se quitter, tu me manqueras terriblement, j’en suis persuadée, je me connais assez bien pour le savoir... Mais, ce sera un mal pour un bien, non? Je sens que si on poursuit les choses comme elles sont, bientôt je serais incapable de prononcer ces mots, je serais déjà trop attachée à toi et je ne pourrais plus m’en défaire sans y laisser des plumes.C’est paradoxal, je le conçois, j’ai envie de prendre le risque de continuer comme ça quitte à en souffrir plus tard (mais sans regrets à éprouver) et à la fois, ma lâcheté m’arrête dans mon élan. Elle a tiré la sonnette d’alarme et m’ordonne de stopper l'hémorragie (;-), elle s’immisce dans mes pensées et me déclare que dans le cadre de notre amitié, je suis condamnée à être partie perdante...Avant de terminer ce mail, j’ai une envie énorme de te rassurer, de te dire que cette crainte n’est pas inspirée par toi, que c’est moi qui voit des obstacles imaginaires à notre amitié... Ne t’inquiète pas... J’attends ta réponse avec une vive impatience.Ton amie, S   4 Septembre 2009, un mail jamais envoyé © 2009 Shula RAJAONAH tous droits réservés

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