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True grit de Joel et Ethan Coen

Publié le 02 mars 2011 par Leunamme

Fin 19ème siècle, dans l'ouest américain, le père de la jeune Mattie Ross (14 ans), a été sauvagement assassiné par Tom Chaney, un de ses ouvriers, pour deux pièces d'or. La jeune fille décidée et volontaire décide de venger la mort de son père en capturant son meurtrier, or celui-ci s'est réfugié en terrotoire indien. Elle décide donc d'engager Rooster Cogburn, un Marshall à la solide réputation, mais un brin alcoolique. Dans le même temps, le texas ranger Laboeuf est lui aussi à la recherche de Tom Chaney. Le trio à la fois complice et concurrent s'engage donc à la poursuite du meurtrier.

Les frères Coen qui réalisent un western ! Avec leur talent, c'est sûr, ils allaient complètement renouvelé le genre. Avec Jeff Bridges dans dans un grand rôle! Génial, c'était la garantie du retour de l'esprit déjanté qui avait fait le succès de "The Big Lebowski". Et en plus, c'est une gamine de 14 ans qui est l'héroïne du film ! Le retour de l'esprit décalé des Coen, qu'on vous dit ! Bref, tout était là pour qu'on ait droit à un grand opus.

Ben oui, sauf que ... non ! Ce n'est pas un grand Coen. Bon, qu'on se rassure quand même, ce n'est pas un mauvais, les films Coen voudraient en faire un, qu'il n'y arriveraient pas. Simplement, à l'instar d'un Clint Eastwood, on s'attendait à ce qu'ils explosent les codes du genre. Rien de cela ici. Les méchants sont très méchants, les gentils vraiment gentils, et même Jeff Bridges qui campe un chasseur de prime que seule l'argent intérresse, même lui, ô surprise, fait preuve d'un coeur d'or sur la fin.

Pas d'esprit Coen donc. Ou plus exactement si, ce côté décalé est là, mais cette fois, ça ne fonctionne pas. Parce qu'en faisant du marshall baroudeur, alcoolique et solitaire un bavard intempestif, là où on s'attend à un taiseux, les frères Coen font erreur : ils enlèvent toute crédibilité à leur récit là où ils espéraient mettre une touche comique.

Certes, il reste quelques grands moments, comme les 20 dernières minutes, où les réalisateurs démontrent qu'ils savent ce que c'est qu'un suspens. Il y a comme souvent dans leurs films, quelques "tronches" inoubliables comme ce dentiste itinérant revêtu d'une peau d'ours. Il y a quand même suffisamment d'ingrédients pour passer un bon moment. Que l'on oubliera vite en attendant le prochain film.

Sur le sujet :

Contrairement à moi, le promeneur du 68 a vraiment vu un esprit décalé dans ce film.

the amazing story of the flying electra a également beaucoup aimé ce western qui lui rappelle son enfance.

Par contre, toute la culture émet aussi des réserves.

Sur d'autres sujets :

pensee libre rend homma ge à Gainsbourg.

Grâce à Jean-Pierre Chevènement, horizons n'est pas encore arrêté.

A l'heure où l'on parle de supprimer l'ISF, je vous conseille un billet très intéressant de jef sur les impôts.


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