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Chelsea 2 - 1 Man Utd

Publié le 02 mars 2011 par Dlem

La malédiction du Bridge continue puisque United s’incline à nouveau chez des blues qui ont une fois de plus joué à 12.

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Je n’aime pas me cacher derrière des excuses aussi faciles que celle de l’arbitrage, je laisse généralement cela à M. Wenger et ses Gunners, mais force est de constater que cela fait trois fois d’affilée que Chelski profite d’erreurs monumentales de l’homme en noir pour venir à bout de United. L’an dernier lors de la même affiche, c’était déjà M. Atkinson qui avait accordé aux blues un coup franc farfelu qui amena le but de Terry. La FA a tout de même jugé bon de reconduire cet homme pour ce choc entre le champion 2010 et son dauphin. On aurait pu penser qu’Abramovich était un peu sur la paille après des soldes coûteuses en janvier, mais il restait visiblement au milliardaire russe quelques deniers pour rincer une fois de plus l’arbitre du match. Un arbitre avec lequel Chelsea ne perd jamais et qui a déjà accordé aux blues trois pénos cette saison. 12ème homme, vous dites ?

David Luiz a prouvé qu’il avait tout d’un grand, à seulement 23 ans. Très à l’aise dans les duels et balle au pied, le brésilien fraîchement arrivé de Benfica a éclipsé l’autre transfert, plus médiatique, de ce mercato d’hiver, Fernando Torres, avec un but égalisateur de grande classe. Mais le jeune défenseur à la tignasse folle a également démontré qu’il avait déjà intégré tout ce qu’on déteste chez les joueurs de Chelsea. Coupable de deux fautes qui méritaient la jaune, après avoir déjà été averti, il s’en sortira sans exclusion, contrairement à Nemanja Vidic qui jouira de moins de largesse et qui manquera la rencontre à Anfield. Carlo Ancelotti avouera lui-même après la rencontre que son joueur aurait pu quitter la pelouse prématurément… Un joueur qui n’était pas encore en Angleterre lorsque ce match était prévu initialement. Outre ces fautes non sifflées et non sanctionnées, l’homme en noir a également accordé un penalty très léger aux blues, que l’invisible Lampard se chargea de transformer, et aurait pu en siffler un pour United sur une main de Terry.

Tout avait pourtant bien commencé et Fergie nous avait réservé une surprise de taille : rendez-vous compte, l’équipe alignée ce soir était la même que la précédente, à Wigan, une chose qui n’était plus arrivée depuis mai 2008, soit 167 rencontres de tournante incessante. Et la surprise ne s’arrêtait pas là. Bien que les joueurs étaient les mêmes que samedi, on pouvait parier sans trop de risques sur une disposition différente avec un 451 plutôt qu’un 442, rarissime en déplacement, surtout dans un gros match. C’est pourtant la formule offensive qu’a choisi le boss, laissant à nouveau son meilleur buteur de la compétition sur le banc, au profit d’un duo Rooney-Chicharito. On peut se demander à ce sujet ce que doit faire Dimitar Berbatov pour débuter un choc et comment réagirait un autre joueur à ces mises à l’écart automatiques. Malgré cette question, on ne pouvait que se réjouir de la tactique couillue de notre manager préféré.

Malgré un début de match démarré la fleur au fusil par Chelski, United prenait peu à peu le contrôle de la rencontre et passait le ballon avec de plus en plus de fluidité et de précision, avec des mouvements à une ou deux touches de balle, un régal pour les yeux. Aux quelques alertes sans conséquences des hommes d’Ancelotti, United répondait par de belles actions bien construites mais où la finition péchait encore. Jusqu’au but de Wayne Rooney qu’on avait senti arriver tant la domination des Red Devils était évidente. Après plusieurs tentatives infructueuses, nos joueurs se voyaient enfin récompensés de leurs efforts. Wazza se voyait confier le cuir aux abords du rectangle de Cech. Dos au but, il pivota sur lui-même avant de décocher une frappe imparable à ras du sol pour donner l’avantage à United. 0-1.

Ce sera ensuite au tour de Van der Sar de s’illustrer sur un triple arrêt, suite à une action confuse de Chelsea initiée par un coup franc de Lampard relâché par VDS. Ivanovic suivait bien mais le portier batave, par terre, repoussait deux fois, bien aidé par Vidic. On a beau le dire, le répéter encore et encore, Edwin va nous manquer, terriblement. Avant le retour aux vestiaires, Vidic écopera logiquement d’un premier carton jaune, seule ombre au tableau d’une très belle première période de United qui ne nous avait pas habitué à un tel niveau à l’extérieur. Chaque joueur justifiait sa présence sur le terrain par une disponibilité, une solidarité et une envie de tous les instants. Le jeu et la possession étaient mancuniennes, Chelsea étant dangereux uniquement sur phases arrêtées ou actions brouillonnes.

Au retour des vestiaires, Chelsea avait décidé de sortir les muscles et d’accentuer l’impact physique dans les duels. Le genre de tactique que les blues affectionnent, avec des interventions souvent à la limite de la correction, voire dégueulasses, qu’un Ballack aurait applaudi de son temps. United va peu à peu s’éteindre et laisser les blues prendre le dessus. Les fautes vont se multiplier sans que le referee ne bronche et notre équipe ne retrouvera jamais son excellent niveau de la première période. Sur l’égalisation, un ballon mal dégagé par la défense revenait vers un Luiz bien seul (Evra ??) qui décochait une très belle reprise qui fit mouche. 1-1. Rooney aura le second but au bout du pied, mais manquera de clairvoyance en oubliant Fletcher complètement seul au second poteau. Et puis il y eut ce penalty obtenu par Zirkhov sur un contact très léger avec Smalling. Atkinson pointe tout de suite les six mètres et Chelski jubile. 1-2. L’entrée de Berbatov ne changera rien et lors des quelques minutes restantes, Vidic se fera donc expulser, histoire de rendre cette fin de soirée encore plus gerbante.

Il est écrit que nous souffrirons jusqu’au bout cette saison, visiblement. Ce 19ème titre sera difficile à atteindre, ou ne sera pas. Nous sommes toujours leaders, mais Arsenal a l’occasion de revenir à un petit point. La bonne nouvelle, c’est que les Gunners devront se passer de leur buteur Van Persie pour au moins trois semaines, ainsi que de Walcott. La mauvaise, c’est que nous irons à Anfield sans Vidic et sans Ferdinand, et peut-être même sans Evra, sorti en fin de rencontre suite à un dernier choc trop rugueux.

En évoluant comme en première mi-temps, United a toutes les chances d’atteindre les sommets et nous pouvons être fiers de nos joueurs, qui ont enduré un nombre incroyable de décisions à leur encontre et été bousculés de manière bien trop dure, même pour la Premier League. On peut leur reprocher d’avoir reculé en seconde période, mais il est difficile d’avancer quand à chaque contrôle de balle, chaque dribble ou chaque course, vous vous faites couper les jambes ou siffler. Le hasard du calendrier nous permet de rebondir immédiatement. En effet, quoi de mieux qu’un derby face à ces bons vieux scousers pour oublier l’amère déception de ce mardi au Bridge ? United nous a toujours habitués à des réponses immédiates quand celle-ci était requise, sur le terrain. On croisera les doigts tout le reste de la saison pour que Chelsea n’accroche pas le fauteuil qualificatif pour la Ligue des Champions, qu’ils aillent montrer leurs shorts trop courts pour leurs gros culs et tailler du joueur en Europa League. Cela, jumelé à un 19ème titre, fera notre bonheur…

United : Van der Sar, O’Shea, Smalling, Vidic, Evra, Fletcher, Scholes, Carrick, Nani, Rooney, Hernandez.

Pas utilisés : Kuszczak, Brown, Rafael, Gibson.

Homme du match : Toute l’équipe a été excellente en première période… Avant que M. Atkinson ne leur vole la vedette ! Ce sera donc l’homme en noir, pour l’ensemble de son œuvre.


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