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"Tout est bon dans le bloc béton"

Par Marc Chartier

Cliché : Klein Agglomérés

Le béton n'a pas toujours bonne presse.Pire, il doit essuyer parfois les feux croisés de la critique de la part d'âmes bien nées se réclamant aujourd'hui de l'engouement généralisé pour les beaux et généreux principes d'un certain Grenelle de l'Environnement. Alors, bétonneurs-pollueurs ? Les premiers intéressés commencent à en avoir ras le casque de chantier de telles campagnes de dénigrement. Et ils entendent le faire savoir !

Le béton n'a pas toujours bonne presse. Pire, il doit essuyer parfois les feux croisés de la critique de la part d'âmes bien nées se réclamant aujourd'hui de l'engouement généralisé pour les beaux et généreux principes d'un certain Grenelle de l'Environnement. Alors, bétonneurs-pollueurs ? Les premiers intéressés commencent à en avoir ras le casque de chantier de telles campagnes de dénigrement. Et ils entendent le faire savoir !

C'est peu dire que l'équilibre et la santé de notre bonne vieille Terre sont menacés. Et les coupables commencent à être montrés du doigt : au tribunal de l'écologiquement correct, le bâtiment est reconnu comme un producteur majeur de CO² et de gaz à effet de serre. Soit !
Mais déjà, il faudrait accorder nos violons sur ce que l'on entend pas "bâtiment"... Sauf erreur grossière, dans le réquisitoire, le terme englobe simultanément les techniques et matériaux de construction et l'utilisation qu'est faite ensuite du bâti, en tout premier lieu de l'habitat. On a beau résider dans une maison bénéficiant de toutes les caractéristiques de l'habitat dit "passif", si l'on utilise ce bel outil n'importe comment, sans intégrer les paramètres du mode d'emploi, à quoi bon ?
Par ailleurs, on se garde bien d'aller voir la paille dans l'oeil du voisin, à commencer par les transports, l'industrie automobile, l'industrie pétrochimique... Restons modestement dans notre pré carré : nous constaterons que la préoccupation environnementale n'y est pas qu'un voeu pieux et que, dans certains secteurs, les voies d'un bâtir autrement y sont grandement ouvertes.
Les fabricants et utilisateurs du béton, notamment, apparaissent souvent comme les mauvais élèves de la classe et sont sous le coup de critiques qui proviennent parfois de l'intérieur de ce qu'il faut bien appeler la même Profession.

Un procédé de fabrication très simple
Allons donc y voir de plus près, dans le secteur très précis de la préfabrication des blocs béton, sous forme de blocs creux ou pleins perforés, de granulats courants à maçonner : parpaings, hourdis, poteaux, linteaux, appuis de fenêtres, sous-poutres...
L'entreprise Klein Agglomérés (Hagondange - Moselle), du Groupe Eurobéton, guidera nos pas dans cet inventaire. Nous y constatons, pour autant que ce soit nécessaire, qu'un bloc béton est le produit d'un process de fabrication extrêmement simple, presque rudimentaire. Des agrégats, du ciment (6 à 7 % du volume global) et de l'eau (taux de 5 à 8 % d'humidité) sont tout d'abord soigneusement malaxés. Ce mélange est ensuite transféré vers la presse à froid pour y recevoir telle ou telle forme creuse ou pleine, avec démoulage immédiat. Les blocs ainsi obtenus sont alors acheminés vers un lieu de stockage où il resteront une trentaine d'heures, dans une atmosphère moite de quelque 20° C, pour restituer la plus grande partie de leur humidité et acquérir ainsi leur compacité quasi définitive. Et le tour est joué ! Les blocs sont conditionnés sur des palettes, lesquelles sont simplement cerclées... dans l'attente du client.
On l'aura noté au passage : aucune énergie, hormis celle nécessaire au fonctionnement des machines (transfert des matériaux, malaxage, presse), n'a été utilisée dans la chaîne de fabrication. Le bloc béton acquiert sa densité par les matériaux qui entrent dans sa composition, sans faire l'objet de la moindre cuisson, ni du moindre traitement chimique.
Les agrégats actuellement utilisés chez Klein Agglomérés sont de trois sources différentes : 60 % sont du laitier provenant des crassiers produits par les hauts fourneaux d'une sidérurgie locale aujourd'hui moribonde, voire totalement disparue, le restant étant du sable alluvionnaire ou provenant de carrières distantes de moins de 100 km.
« Face à nos détracteurs qui mettent ou seraient enclins à mettre en cause la validité de notre démarche environnementale, souligne Robert Delbecque, président de Klein Agglomérés, nous ne faisons pas état de beaux principes ou de simples déclarations d'intention. Nous avons
« Face à nos détracteurs qui mettent ou seraient enclins à mettre en cause la validité de notre démarche environnementale, souligne Robert Delbecque, président de Klein Agglomérés, nous ne faisons pas état de beaux principes ou de simples déclarations d'intention. Nous avons recours aux chiffres qui sont plus éloquents, transparents, objectifs et scientifiques que toute autre argumentation. Je précise en outre que ces chiffres n'émanent pas de notre seul cru. Ils font l'objet de contrôles réguliers (au moins deux fois par an, à l'improviste) par un organisme certifié : le CERIB [Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton, un établissement d'utilité publique dont la mission est de contribuer au progrès technique, à l'amélioration de la productivité et au développement de la qualité dans l'industrie du béton tout en intégrant les principes du développement durable]. »

Souriez ! Vous êtes fichés...
Outre le marquage CE de niveau 2+ et la certification NF (conformité aux exigences du complément national français d'application de la norme européenne), les blocs béton fabriqués par Klein Agglomérés sont titulaires d'une certification complémentaire (NF FDES) pour les blocs en béton de granulats courants et légers destinés à être enduits. Cette certification concerne les caractéristiques environnementales et sanitaires et est fondée sur l'analyse de la conformité aux Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) pour les blocs béton, établies conformément à la norme NF P 01-010 publiée en décembre 2004. On l'aura compris : c'est du sérieux de chez sérieux !
Instaurée par l’AIMCC (Association des industries de matériaux, composants et équipements pour la construction), la FDES est un véritable "Passeport environnemental et sanitaire" des produits de la construction.
Certains produits peuvent avoir une image "écologique". Il convient toutefois de vérifier que les matières premières, les transports, les consommations d’énergies, les déchets directs et indirects, la pollution de l’air et de l’eau et les produits de traitements soient mesurés scientifiquement comme avec les FDES qui sont les seuls outils pertinents d’information sur les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction.
Les fiches, actuellement au nombre de dix (cinq autres sont en cours d'élaboration), contiennent tout d'abord un bilan environnemental du produit tout au long de son cycle de vie (extraction des matières premières, fabrication du produit, transport, mise en oeuvre, vie en oeuvre, dépose et élimination comme déchet). Ce bilan est présenté sous la forme d'indicateurs traduisant l'impact du produit sur l'environnement : la consommation des ressources (consommation des ressources énergétiques renouvelables ou non, indicateur d'épuisement de ressources, consommation d'eau), la production de déchets solides, la pollution de l'air (changement climatique, acidification de l'air, destruction de la couche d'ozone stratosphérique, formation d'ozone photochimique), la pollution de l'eau et des sols, la modification de la biodioversité.
Les FDES contiennent également des informations sur la contribution du produit à la qualité de l'environnement intérieur en termes de confort thermique et acoustique, de santé (absence de radon et de composés organiques volatils, de fibres ou de particules), de sécurité (par exemple, dans les régions à risque sismique), ainsi que des informations complémentaires sur la contribution du produit aux performances environnementales de l'ouvrage bâti pendant sa phase d'exploitation.
Il s'ensuit que les FDES permettent, et elles seules, de réelles comparaisons entre matériaux. Face aux matériaux directement concurrents, le bloc béton peut être fort justement fier de ses performances. Blocalians® affirme même, la main sur le coeur, qu' « il est et de loin le plus respectueux de l'environnement et de la santé ».
« L'analyse du cycle de vie d'un produit et les FDES, commente Robert Delbecque, sont le seul – je dis bien : le seul – outil pertinent prouvant que ce produit respecte ou non l'environnement. Le reste n'est que de la littérature ! »
À bon entendeur...
En tout cas, loin de toute polémique nullement de mise en pareil contexte, les chiffres révèlent une fois encore "leur" vérité. Il serait fastidieux de les énumérer en totalité ici : on les retrouvera sur le sites Internet de Klein Agglomérés et de Blocalians® (voir encadré pour les adresses). Qu'il nous suffise d'en citer une seule illustration liée à la consommation de ressources énergétiques.


And the winner is...

La comparaison est établie entre un bloc béton (BB) creux de 20 cm, doublé intérieurement d'un complexe isolant 10 + 80, et une terre cuite Monomur® (M) de 30 cm sans finitions, les valeurs étant relevées par unité fonctionnelle d'1 m²/an. Le bilan est le suivant : la consommation d'énergie primaire totale est de 4,72 MJ (microjoules) pour le BB, et de 7,05 MJ pour le M ; la consommation d'énergie renouvelable est de 0,26 MJ pour le BB, et de 0,76 MJ pour le M ; la consommation d'énergie non renouvelable est de 4,46 MJ pour le BB, et de 6,29 MJ pour le M.
Cette argumentation technique basée sur des certifications en bonne et due forme est complétée par un argumentaire plus directement commercial. On comprendra aisément que les deux soient indissociables. Ainsi, à la question « Quelles sont les 7 raisons capitales de préférer le bloc béton, en plus de sa légendaire solidité ? », Blocalians® apporte les réponses suivantes : le confort thermique, le confort acoustique, la qualité de l'air intérieur, le confort hygrométrique, la gestion des ressources naturelles, l'entretien et la maintenance, la qualité de recyclage.
Certes, il revient à chacun, à chaque prescripteur ou utilisateur direct, de définir sa ou ses préférences, mais la vérité des chiffres est imparable, traduisant une préoccupation majeure de notre écologie chancelante. « Aujourd'hui, précise Robert Delbecque, les données techniques des produits, seules, ne suffisent plus. On attend aussi une transparence vis-à-vis des caractéristiques environnementales et sanitaires. » Puis d'ajouter, l'air gentiment provocateur : « J'habite personnellement une maison construite avec devinez quoi ? Du bloc béton, bien entendu ! Mais lorsque je vais à la montagne pour skier l'hiver, je suis très heureux de me retrouver dans un bon chalet en bois ! »
Par-delà la simple anecdote, voyons-y un appel à l'intelligence sereine et objective qui est seule de mise en cette période de choix réellement vitaux pour notre société, dans nos modes de consommation et nos comportements quotidiens.

Une entreprise-pilote
Depuis plus de cinquante ans, Klein Agglomérés fabrique des blocs en béton dans l'Est de la France.
Au fil des années, sa gamme de produits s'est étendue et comprend aujourd'hui une grande variété de produits préfabriqués : blocs isolants, planchers en béton armé ou précontraint, entrevous béton-céramique-isolant, prélinteaux, appuis de fenêtres, sous-poutres...
Cette société dispose de six sites de production répartis en Alsace-Lorraine et un nouveau, spécialisé entre autres dans la récupération des déchets de la chaîne de fabrication des blocs, est actuellement en gestation. Elle est l'une des entités du groupe Eurobéton qui est présidé par
Robert Dennewald.
Tous ses produits sont fabriqués sous contrôle qualité et sont conformes aux normes NF, avec marquage CE, ou font l'objet d'avis techniques du Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB). Dès la conception de ses gammes de produits, Klein Agglomérés s'inscrit dans une démarche volontaire vers la Haute qualité environnementale (HQE). L'objectif visé est la maîtrise des impacts de l'activité de production sur l'environnement, tout en assurant aux occupants de l'habitat une fois construit des conditions de vie saines et confortables pendant toute la durée du logement.
L'entreprise Klein Agglomérés est membre de Blocalians®, un regroupement de 200 industriels du bloc béton, fédérés autour de la promotion du système construction bloc béton. Créé en 2005, Blocalians® représente 300 sites de fabrication répartis sur l'ensemble du territoire français (plus de 60 % du tonnage français de blocs béton).


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